Éthiopie: Amnesty International appelle à une enquête indépendante sur les violations des droits humains

16:3319/08/2023, Cumartesi
MAJ: 19/08/2023, Cumartesi
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Crédit Photo: Amanuel Sileshi / AFP
Crédit Photo: Amanuel Sileshi / AFP

Le gouvernement éthiopien doit autoriser une enquête indépendante sur les violations des droits de l'Homme dans la région d'Amhara, a déclaré Amnesty International, vendredi.

Le groupe de défense des droits de l'Homme a indiqué, dans un communiqué, que des médias avaient fait état, cette semaine, de la mort de civils dans la région d'Amhara à la suite d'une frappe aérienne.


"Amnesty International a également recueilli des informations qui feraient état de massacres et de pertes en vies humaines à Finote Selam, Bahir Dar et Shewa Robit, et qui appellent à des investigations plus approfondies",
a déclaré l'organisation.

Tigere Chagutah, directeur régional pour l'Afrique de l'Est et l'Afrique australe, a exhorté le gouvernement à accorder
"un accès sans entrave à la Commission indépendante d'experts en droits humains sur l'Éthiopie, ainsi qu’à d'autres organismes et médias indépendants, afin d'examiner de manière approfondie ces allégations".

Amnesty a également dénoncé l'interdiction d'accès à Internet en vigueur depuis le 3 août 2022, de même que les pratiques de détention informelle.


"L'état d'urgence généralisé donne au gouvernement éthiopien des pouvoirs illimités, tandis que les blocages d'Internet entravent la surveillance de la situation dans la région d'Amhara",
a ajouté Chagutah.

La région d'Amhara, connue pour son patrimoine culturel et sa dimension historique, est en proie à des troubles et à des affrontements depuis avril 2022.


Les hostilités se sont déclenchées à la suite de l'ordonnance d'intégration émise par le gouvernement fédéral et qui visait à fusionner les forces de sécurité des 11 régions de l'Éthiopie avec les forces fédérales, ce qui a donné lieu à de violentes manifestations dans la région d'Amhara.

Les communautés locales se sont opposées à cette mesure, craignant de perdre leur autonomie et exprimant leur méfiance à l'égard de ceux qui, de l'extérieur, sont responsables des questions de sécurité dans la région. Cette résistance a conduit à un regain de tension et à des affrontements dans la région entre l'armée fédérale et une milice locale.


Le 4 août, l'Éthiopie a déclaré l'état d'urgence pour contenir l'escalade de la violence dans la région d'Amhara, la deuxième plus importante région administrative du pays.


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