Yamen Mohammed Husseti, 16 ans, a été touché par balle à l'abdomen. Le jeune palestinien est mort de ses blessures, seul, sur le bitume d'une des ruelles pentues du village d'Arraba un soir d'opération militaire israélienne, dans le nord de la Palestine occupée.
Le lendemain, l'adolescent a été enterré sous la pluie, le visage imberbe coiffé d'un keffieh rouge, pleuré par des copains et témoins qui assurent que les soldats ont entravé l'arrivée de l'ambulance.
En Palestine occupée, les raids israéliens se sont intensifiés depuis le 7 octobre, avec leur lot de barrages, fouilles et routes labourées.
"Série d'horreurs"
Entre le 7 octobre et le 19 janvier, le Croissant-Rouge palestinien a signalé à lui seul 154 incidents contre ses équipes impliquant les forces israéliennes en Palestine et à Jérusalem-Est.
Système sous tension
Mi-décembre, Ahmad 13 ans, souffrant de déficience immunitaire, se réveille avec une douleur au ventre. Au même moment, une opération militaire israélienne vise le camp de réfugiés de Jénine.
Le trajet prendra 25 minutes contre 7 habituellement. Face à l'encombrement d'ambulances devant l'hôpital, toutes contrôlées par l'armée, il finit à pied. Des images de médias le montrent marchant vers un véhicule blindé stationné à l'entrée de l'hôpital, portant son fils inerte à bout de bras.
Les médecins ne pourront sauver l'enfant.
Dans la bande de Gaza, 26.422 Palestiniens, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents, ont été tués depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas.
Partout en Palestine, le système est sous tension.