L'Afrique du Sud exploite des images prises par Anadolu pour attester des crimes de guerre commis par Israël lors de son offensive contre la Bande de Gaza, dans le cadre de la plainte pour génocide déposée contre Israël auprès de la Cour internationale de justice (CIJ).
Dans le dossier soumis par l'Afrique du Sud à la CIJ, les images prises par Anadolu, qui figurent également dans un rapport d'Amnesty International, servent à prouver qu'Israël a utilisé des munitions au phosphore blanc dans la Bande de Gaza, l'une des régions les plus densément peuplées du monde.
Parmi les preuves présentées figure une photographie prise, le 9 octobre, par le photojournaliste d'Anadolu, Mustafa Al-Kharouf.
L'image montre des obus d'artillerie portant le code d'identification du secrétariat américain à la Défense pour les munitions incendiaires à base de phosphore blanc (D528).
L'Afrique du Sud souligne que plus de 55 000 Palestiniens, principalement des enfants et des femmes, ont été blessés lors des attaques israéliennes sur Gaza, depuis le 7 octobre.
Les blessures les plus courantes sont les brûlures et la perte de membres, et le dossier met en évidence les informations selon lesquelles Israël utilise du phosphore blanc dans des zones densément peuplées, relevant le risque de brûlures graves et de lésions osseuses.
L'Afrique du Sud a saisi la CIJ, vendredi, pour demander des mesures conservatoires, soutenant qu'Israël a violé la convention des Nations unies sur le génocide de 1948 en raison des actions menées dans la Bande de Gaza depuis le 7 octobre.
En vertu de l'article 9 de la convention sur le génocide, tout État membre peut porter plainte contre un autre État devant la CIJ si celui-ci viole les articles de la convention.
La CIJ peut prendre des mesures provisoires urgentes pour faire cesser les violations mentionnées jusqu'à la conclusion de la procédure judiciaire.
Anadolu documente les crimes d'Israël dans un livre intitulé " Évidence "
Au début de ce mois, Anadolu a publié un livre intitulé " Évidence ", contenant des images qui exposent les éventuelles actions criminelles d'Israël à Gaza.
Pour contrer ces affirmations, Anadolu a choisi de transformer les images des photojournalistes et des caméramans présents sur le terrain depuis le début des attaques en un livre qui servira de preuve au regard du droit international.
Le livre a été élaboré en turc, en anglais et en arabe par une équipe d'experts.
Il contient des photos d'obus d'artillerie au phosphore blanc, une violation de la Convention des Nations unies sur les armes conventionnelles, utilisés par l'armée israélienne dans des zones civiles densément peuplées de Gaza.
Les photos et vidéos d'Anadolu prouvant les crimes de guerre d'Israël ont été utilisées comme preuves dans des requêtes auprès de la Cour pénale internationale par des avocats du monde entier défendant les droits des Palestiniens.