Dans l'Iowa enneigé, le premier test électoral de l'année pour Trump

10:5114/01/2024, Pazar
AFP
Le candidat républicain à la présidence, l'ancien président des États-Unis Donald Trump, se préparant à tenir un "telerally" à l'hôtel Fort Des Moines le 13 janvier 2024 à Des Moines, dans l'Iowa.
Crédit Photo : CHIP SOMODEVILLA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
Le candidat républicain à la présidence, l'ancien président des États-Unis Donald Trump, se préparant à tenir un "telerally" à l'hôtel Fort Des Moines le 13 janvier 2024 à Des Moines, dans l'Iowa.

Donald Trump écrasera-t-il toute la concurrence républicaine dès le premier round? Ou ses rivaux Nikki Haley et Ron DeSantis créeront-ils la surprise? Réponse lundi dans l'Iowa, lors d'une soirée enneigée qui lancera le grand bal des primaires américaines.

L'ancien président, quatre fois inculpé, fait pour la première fois face au jugement des électeurs, depuis qu'il a quitté la Maison Blanche dans un chaos inimaginable.


En dépit de ses ennuis judiciaires, il dispose d'après les sondages d'une des plus grandes avances jamais vues sur ses rivaux républicains.

Le verdict tombera lundi à partir de 19H00 (01H00 GMT mardi), lorsque les électeurs de l'Iowa se réuniront dans des écoles, bibliothèques et casernes de pompiers de cet Etat du Midwest pour désigner leur candidat.


"Haut la main"


"Nous allons l'emporter haut la main"
, promet Donald Trump à ses militants.

Il peut s'appuyer sur une armée de bénévoles qui balaient d'un revers de la main ses ennuis judiciaires.


Dans l'Iowa, ses partisans ratissent depuis des mois les moindres recoins de cet Etat agricole, et s'attellent à démarcher les électeurs par téléphone.


"On peut passer jusqu'à 200 coups de fil par heure"
, assure Valentina Gomez, venue prêter main forte dans le QG de campagne du candidat.

Dimanche, l'ancien président est attendu à Indianola, ville du centre de l'Iowa, où il doit tenir un meeting après avoir annulé la veille plusieurs évènements de campagne dans cet Etat à cause de la tempête.


Le froid, la grande inconnue


Une inconnue de dernière minute perturbe toutefois l'équation du favori républicain: le froid. L'Etat tout entier est frappé par une tempête de neige et les températures ont plongé sous les -20°C. Le froid est mordant, les routes verglacées.


Les électeurs de Donald Trump, confiants de sa victoire, iront-ils voter dans ces conditions?


"Si ma voiture veut bien sortir du garage!"
, répond Jeff Nikolas, 37 ans, dans un rire.

Pour ce camionneur, croisé en route pour s'acheter un chauffage, seul Donald Trump est capable de
"mettre fin à toutes les conneries qui se passent dans le monde en ce moment".

Nikki Haley, Ron DeSantis


Cinq candidats sont en lice pour barrer la route à Donald Trump. Parmi eux, seuls deux semblent avoir encore une chance.


D'un côté, l'ancienne ambassadrice à l'ONU Nikki Haley, seule femme dans la course.

L'ex-gouverneure de Caroline du Sud est la nouvelle coqueluche de la droite, appréciée par les milieux d'affaires américains.


De l'autre côté, le gouverneur de Floride Ron DeSantis, un conservateur aux positions choc sur l'immigration ou l'avortement.


Le quadragénaire, ancien officier de marine, a tout misé sur l'Iowa, visitant ces derniers mois chacun de ses 99 comtés.


"Il a un bon sens du leadership",
salue Ben Rummelhart, 33 ans, qui trouve Donald Trump trop
"vulnérable"
à cause de
"tous ses ennuis judiciaires".

Donald Trump arriverait largement en tête dans l'Iowa avec 48%, devant Nikki Haley créditée de 20% et Ron DeSantis de 16%, selon un sondage de plusieurs médias --Des Moines Register, NBC News et Mediacom -- paru samedi.

Mais les observateurs n'écartent pas que l'un ou l'autre crée la surprise et grignote une partie de l'avance énorme du tempétueux milliardaire.


Or, si Donald Trump n'obtient pas la victoire écrasante qui lui est prédite dans l'Iowa, il risque de paraître bien plus vulnérable pour le reste de la course.

New Hampshire, Caroline du Sud


Car dès la semaine prochaine, le ballet très orchestré des primaires mènera les candidats dans le New Hampshire, avant le Nevada et la Caroline du Sud en février.


Tour à tour, les 50 Etats de l'Union voteront jusqu'en juin afin d'allouer leur quota de délégués aux candidats en vue de la convention nationale, en juillet, qui investira officiellement le candidat républicain à la présidentielle.


Pour Donald Trump, 77 ans, la priorité est de s'assurer de sa victoire avant que ne commencent ses procès, certains devant débuter en mars.


Et les démocrates?


Déjà fort du soutien officiel de son parti, le président sortant Joe Biden, 81 ans, devrait, sauf énorme surprise, être désigné en août comme leur candidat. Et ce malgré les critiques répétées sur son âge.


L'élu du Minnesota Dean Phillips et l'auteure à succès Marianne Williamson sont en lice pour le détrôner, sans que leurs chances ne semblent réalistes.


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