Français détenu en Azerbaïdjan pour "espionnage": audience le 6 janvier

12:5131/12/2024, mardi
AFP
Respectivement de gauche à droite, Ilham Aliyev, Emmanuel Macron, Nikol Pashinyan et le président du Conseil européen Charles Michel, au château de Prague, en République tchèque, le 6 octobre 2022.
Crédit Photo : Ludovic MARIN / AFP
Respectivement de gauche à droite, Ilham Aliyev, Emmanuel Macron, Nikol Pashinyan et le président du Conseil européen Charles Michel, au château de Prague, en République tchèque, le 6 octobre 2022.

Le procès en Azerbaïdjan d'un ressortissant français accusé d'espionnage a été fixé au 6 janvier, a-t-on appris lundi auprès de son père et de l'agence de presse officielle Azéri-Press (APA).

Martin Ryan, un homme d'affaires français arrêté début décembre 2023, est accusé d'espionnage par Bakou, des allégations que les autorités françaises ont rejetées
"catégoriquement"
à plusieurs reprises.

"La prochaine audience aura lieu le 6 janvier à 12h. Elle sera publique"
, a indiqué son père Richard Ryan à l'AFP, précisant en avoir été informé par son avocat, Me Nizami Aliyev.

Dimanche, lors d'une audience préliminaire,
"le tribunal a décidé de renvoyer l'affaire pour un examen approfondi et de tenir les audiences en public"
le 6 janvier, a indiqué l'APA, précisant que des
"représentants du corps diplomatique"
étaient présents.

Le ministère français des Affaires étrangères n'avait pas commenté l'information lundi matin.


Selon l'accusation,
"Martin Ryan aurait été recruté comme agent-espion par des membres de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) française, qui ont ensuite été expulsés du pays"
, a rappelé l'APA.

Il sera jugé en même temps qu'Azad Mamedli, citoyen azerbaïdjanais, également mis en cause dans ce dossier.


Le 16 décembre, un autre Français de 38 ans, Théo Clerc, graffeur condamné à trois ans de prison pour avoir fait un tag sur un métro de Bakou, avait vu sa peine confirmée en appel. Ses deux co-accusés, un Néo-Zélandais et un Australien, ont été condamnés pour les mêmes faits à une simple amende.

Le Quai d'Orsay a protesté contre une condamnation
"inéquitable"
. En septembre, Paris avait déconseillé à ses ressortissants, y compris binationaux, de se rendre en Azerbaïdjan,
"sauf raison impérative"
, un avertissement vivement dénoncé par Bakou.

Un troisième Français se voit interdit depuis juillet de quitter le pays, une mesure qualifiée d'
"arbitraire"
par la diplomatie française.

Les relations entre les deux pays se sont tendues depuis que l'Azerbaïdjan a repris le contrôle du territoire du Haut-Karabakh à majorité arménienne, à l'issue d'une offensive éclair en septembre 2023 qui a provoqué le déplacement de plus de 100.000 habitants.


Bakou reproche le soutien de Paris à l'Arménie. Les autorités françaises accusent en retour l'Azerbaïdjan d'une ingérence concernant ses territoires d'outre-mer, que Bakou nie.


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