De violents combats secouent dimanche Khartoum, témoignant de la lutte acharnée pour le pouvoir entre l'armée et les paramilitaires au Soudan où la propagation de maladies et la malnutrition d'enfants déplacés inquiètent les humanitaires.
Viols et déplacement
La plupart des FSR en guerre contre l'armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane sont des Janjawids, des miliciens arabes qui avaient ravagé le Darfour et ses minorités non-arabes au début des années 2000 pour le compte du dictateur Omar el-Béchir, déchu en 2019.
Aujourd'hui, cette nouvelle guerre a poussé près de 180.000 Darfouris à fuir au Tchad, selon l'ONU.
Pluies et épidémies
Les humanitaires ne cessent de réclamer des couloirs sécurisés pour accéder aux blessés et surtout aux déplacés, mais jusqu'à présent, aucune trêve annoncée à cet effet n'a été respectée.
Les ONG martèlent que le temps presse car le Soudan est entré dans sa saison des pluies, qui s'étend de juin à septembre. Avec les trombes d'eau qui tombent subitement sur ce territoire aride, les inondations sont fréquentes, bloquant les routes et faisant chaque année des victimes.
Malgré l'urgence, les maigres efforts diplomatiques entrepris jusqu'ici par les Américains et les Saoudiens seuls n'ont abouti à rien, tant les deux belligérants misent sur une victoire militaire plutôt que sur une issue négociée.
L'Union africaine, les voisins du Soudan, la Ligue arabe et l'ONU plaident pour des solutions régionales qui n'ont rencontré jusqu'ici aucun écho.