L'armée d'occupation détruit tout dans la Bande de Gaza. Les personnes fuyants dans le sud sont prises pour cibles. Les gazaouis n'ont plus aucun endroit pour se réfugier. Crédit photo: AA
Le directeur de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a qualifié, ce vendredi, la proposition israélienne d'une "zone sécurisée" dans la région d'Al-Mawasi (sud de la bande de Gaza), de "recette pour un désastre".
"Tenter de concentrer autant de personnes dans une zone si petite avec si peu d'infrastructures ou de services augmentera considérablement les risques pour la santé de personnes déjà au bord du gouffre"
, a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus dans un discours par vidéoconférence, lors d'une réunion de l'Assemblée générale des Nations unies sur la situation à Gaza, à New York.
Le patron de l'OMS a souligné que l'agence spécialisée de l'Onu pour la santé publique ne participerait pas à la création d'une
"zone sécurisée"
dans la bande de Gaza
"sans l’accord de toutes les parties, sans que des conditions fondamentales soient en place pour garantir la sécurité et d’autres besoins essentiels et sans qu’un mécanisme soit en place pour superviser sa mise en œuvre".
Il a également souligné la nécessité d'une action immédiate, déclarant que
"La crise à Gaza est celle de l'Onu et de l'humanité. Discuter ne suffit pas. Les résolutions ne suffisent pas. Les déclarations ne suffisent pas".
Le responsable en chef de l’OMS a insisté:
Vous devez agir, et vous devez agir maintenant.
La proposition d’une
"zone sécurisée"
semble répondre à la question relative aux intentions d'Israël concernant Gaza, après avoir ordonné le déplacement massif des habitants du nord de Gaza vers le sud. Cependant, pour les raisons évoquées par Tedros Adhanom Ghebreyesus, -
notamment la superficie très réduite de la zone pour plus de 2,2 millions d'habitants - la proposition fera certainement l’objet de vives critiques.
Depuis qu'Israël a lancé ses raids sur Gaza, le 7 octobre dernier, au moins 12 000 Palestiniens ont été tués, dont plus de 8000 femmes et enfants, tandis que plus de 30 000 autres ont été blessés, selon un dernier bilan communiqué mercredi soir par des sources officielles palestiniennes.
Des milliers de bâtiments, dont des hôpitaux, des mosquées et des églises, ont également été endommagés ou détruits, lors de raids aériens et terrestres incessants d’Israël sur l’enclave palestinienne assiégée.
Le siège israélien a également privé Gaza des approvisionnements en carburant, en électricité et en eau, et a réduit les livraisons d’aides humanitaires.
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