Crédit Photo : Administration provinciale de Preah Sihanouk / AFP
Les taïwanais Chen Neng-Chuan (centre L) et Lu Tsu-hsin (centre R) debout avec la police lors d'une conférence de presse dans la province de Preah Sihanouk, ont été condamnés à deux ans de prison, a déclaré un tribunal au Cambodge, le 16 février.
Au Cambodge, deux Taïwanais ont été condamnés à deux ans de prison pour avoir mis en scène et publié sur les réseaux sociaux un faux enlèvement dans la cité balnéaire de Sihanoukville, a annoncé un tribunal cambodgien vendredi.
Chen Neng-chuan, 31 ans, et Lu Tsu-hsien, 34 ans, ont été arrêtés après avoir diffusé en direct sur Facebook, en début de semaine, une vidéo les montrant se faire arrêter et battre par des agents de sécurité dans un immeuble de Sihanoukville supposé abriter un centre de cybercriminalité, a indiqué le tribunal provincial de Preah Sihanouk dans un communiqué.
Selon l'agence de presse taïwanaise Central News Agency (CNA), l'un des hommes avait diffusé en direct une vidéo lundi soir dans laquelle il affirmait s'être introduit dans un
"centre illégal d'escroqueries en ligne".
Dans cette vidéo, il apparaît poursuivi et battu par des agresseurs invisibles.
Dans une deuxième vidéo publiée mardi, il montre ses blessures en décrivant comment il a été volé, ligoté, battu et agressé avec un pistolet paralysant avant de pouvoir s'échapper, selon CNA.
"Les deux hommes étaient entrés au Cambodge pour produire des vidéos calomnieuses liées au trafic d'êtres humains, à la détention avec torture, au viol et à la vente d'organes humains"
, a déclaré le tribunal.
Ils ont été déclarés coupables d'
"incitation à causer le chaos dans la sécurité publique"
lors d'un procès qui s'est tenu jeudi.
Le tribunal les a condamnés à deux ans de prison chacun et leur a ordonné de payer une amende combinée d'environ 2.000 dollars, ajoute le communiqué.
Des réseaux criminels ont créé de nombreuses structures au Cambodge, mais aussi en Birmanie et ailleurs pour organiser des escroqueries en ligne.
Des milliers de personnes, pour la plupart chinoises, sont attirées dans des centres de cybercriminalité qui soutirent de grosses sommes d'argent à leurs victimes.
Selon un rapport de l'ONU, des centaines de milliers de personnes en Asie du Sud-Est sont contraintes par des gangs criminels de se livrer à des escroqueries en ligne, souvent sous la menace de la torture et parfois victimes de violences sexuelles.
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