Le procès en appel du principal opposant au pouvoir en place au Cambodge, condamné en première instance à 27 ans de prison pour trahison, a débuté mardi en sa présence, dans un climat de répression dénoncé par les organisations de défense des droits humains.
Il s'agit de la première des neuf audiences prévues dans la capitale Phnom Penh, la prochaine étant programmée le 8 février, a-t-il indiqué.
Assigné à domicile depuis sa condamnation en mars 2023, Kem Sokha, âgé de 70 ans, a demandé aux juges d'assouplir ses conditions de détention pour que ses proches puissent s'occuper de lui, a précisé l'avocat.
Un dispositif de sécurité renforcé autour du tribunal maintenait à distance les dizaines de partisans de l'opposant venus le soutenir, a constaté un journaliste de l'AFP sur place.
Arrêté en 2017, Kem Sokha est accusé d'avoir comploté avec des agents étrangers dans le but de renverser le gouvernement du Premier ministre Hun Sen. Il a toujours contesté ces charges.
Ce verdict avait provoqué l'inquiétude des Etats-Unis et des Nations unies, à quelques mois d'une élection générale que le parti au pouvoir a remportée largement, en l'absence d'opposition organisée.
Ancien commandant khmer rouge repenti, Hun Sen, 71 ans, dont le règne d'environ quarante ans a vu reculer les libertés, a cédé l'été dernier son fauteuil de Premier ministre à son fils, Hun Manet, âgé de 46 ans.