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Burkina: le gouvernement affirme avoir déjoué "plusieurs tentatives de déstabilisation"

10:0924/09/2024, mardi
MAJ: 24/09/2024, mardi
AFP
Le gouvernement militaire du Burkina Faso a affirmé le 23 septembre 2024, avoir déjoué plusieurs tentatives de déstabilisation, impliquant l'ancien président de transition, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, ainsi que des civils et militaires soutenus par des puissances occidentales.
Crédit Photo : Média X / Archive
Le gouvernement militaire du Burkina Faso a affirmé le 23 septembre 2024, avoir déjoué plusieurs tentatives de déstabilisation, impliquant l'ancien président de transition, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, ainsi que des civils et militaires soutenus par des puissances occidentales.

Le régime militaire au pouvoir au Burkina Faso a affirmé lundi soir avoir déjoué "plusieurs tentatives de déstabilisation", impliquant selon lui l'ancien président de transition, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, et d'anciens ministres.

"Nous avons pu déjouer plusieurs tentatives de déstabilisation aussi pernicieuses qu'incessantes",
a indiqué le ministre de la Sécurité, Mahamoudou Sana, dans une déclaration lue à la télévision nationale.

"Ces acteurs du chaos, appuyés par certains services de renseignement de puissances occidentales, sont constitués aussi bien de civils de divers profils que de militaires et anciens militaires ayant quitté le territoire national pour participer à des opérations de propagande et de déstabilisation",
a-t-il ajouté.

Il a présenté l'ancien président de la transition, le lieutenant-colonel Damiba, comme le chef du
"volet militaire de ce complot".

M. Damiba s'était emparé du pouvoir par un coup d'État en janvier 2022 contre le président Roch Marc Christian Kaboré, avant d'être évincé lors d'un second putsch huit mois plus tard, orchestré par le capitaine Ibrahim Traoré, actuellement au pouvoir.

Selon le ministre de la Sécurité,
"la première attaque, précurseur de cette opération"
de déstabilisation, s'est produite le 24 août à Barsalogho, dans la région du Centre-Nord.

Au cours de cette attaque, revendiquée par le Groupe terroriste GSIM, affilié à Al-Qaïda, plus de 400 civils ont été tués, selon des sources locales.

Aucun bilan officiel n'a été communiqué, et le président Ibrahim Traoré est depuis resté muet.


Donnant de nombreux détails opérationnels et citant une quinzaine de noms, dont d'anciens officiels burkinabè, le ministre a affirmé que l'objectif final de ce plan était de
"prendre le palais présidentiel"
à Ouagadougou.

Il a annoncé que plusieurs personnes avaient été arrêtées, certaines ayant été tuées lors d'une tentative d'évasion, dont Ahmed Kinda, ancien commandant des forces spéciales burkinabè, présenté comme le
"chef des opérations".

Le journaliste nigérien d'origine ivoirienne, Serge Maturin Adou, disparu à Niamey depuis le 1er septembre, a également été cité parmi les auteurs de ce
"complot".

La Côte d'Ivoire a de nouveau été accusée d'héberger des personnes qui
"se sont activées dans une entreprise de subversion contre notre pays",
a indiqué le ministre.

Début juillet, le capitaine Traoré avait affirmé qu'
"un centre d'opérations pour déstabiliser"
le Burkina était installé à Abidjan.

"Ce complot était orchestré par des ressortissants burkinabés vivant à l'étranger",
a soutenu le ministre Sana, pointant notamment le général Djibril Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères du Burkina.

Ces derniers jours, deux de ses enfants ont été enlevés par des hommes armés à Ouagadougou et leurs domiciles ont été perquisitionnés.


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