Le président de la transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a expliqué, vendredi soir, dans une interview accordée à la télévision publique (RTB), les raisons de l'expulsion le 18 avril courant de trois diplomates français en poste à Ouagadougou pour "activités subversives", dans un contexte de relations diplomatiques particulièrement tendues entre Ouagadougou et Paris.
La France avait regretté cette décision dans un communiqué, en ces termes :
Nous rejetons les accusations infondées portées par les autorités burkinabè à l'encontre de nos agents.
Dans un entretien accordé le 26 avril 2024 à la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB), le capitaine burkinabè Ibrahim Traoré a fournis des éléments d'explication.
Lutte contre la recolonisation
Traoré a également réagi à une sortie médiatique du général François Lecointre, ancien chef d'état-major des armées françaises, qui avait exprimé récemment sa préoccupation sur l'avenir de l'engagement européen en Afrique, dans une interview accordée au journal Le Figaro, en ces termes :
L'Europe aura l'obligation de retourner en Afrique pour aider à la restauration de l'État et au retour des administrations et du développement (…).
Depuis l'arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré le 30 septembre 2022, les relations diplomatiques entre Paris et Ouagadougou n'ont cessé de se dégrader.
Le Burkina Faso a mis fin à plusieurs accords qui le liaient à la France - l'ex puissance coloniale - tout en diversifiant ses partenaires stratégiques dans plusieurs domaines.