- 24.11.2024, dimanche
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Le chef de la junte militaire du Myanmar, Min Aung Hlaing.
Le chef de la junte au pouvoir en Birmanie a reçu de hauts responsables de l'Association des nations du Sud-Est asiatique (Asean), dont ce pays est toujours membre mais où il est isolé depuis le coup d'Etat de 2021, ont rapporté jeudi les médias d'Etat.
Le bloc régional de dix pays a jusqu'ici échoué dans ses tentatives de trouver une résolution au conflit ethnique et politique qui ravage la Birmanie depuis trois ans et a fait 2,7 millions de déplacés selon l'ONU.
Face à leur refus de s'engager dans un plan de paix avec leurs opposants, les généraux birmans ont été exclus des réunions les plus importantes de l'Asean. Le chef de l'armée Min Aung Hlaing a toutefois reçu mercredi une délégation comprenant l'envoyé spécial de l'Asean pour la Birmanie Alounkeo Kittikhoun et le secrétaire général Kao Kim Hourn, selon le Global New Light of Myanmar.
Lors de cette réunion, qui s'est tenue à Naypyidaw, la capitale, les dirigeants ont notamment parlé des
"conditions"
d'une
"participation aux réunions"
de l'organisation ainsi que du projet de la junte d'organiser de nouvelles élections, selon le journal officiel.
La Birmanie est enlisée dans un violent conflit interne depuis le coup d'Etat de 2021 contre Aung San Suu Kyi, sans qu'une issue pacifique ne se dessine, malgré les appels répétés du groupe régional qui a présenté un plan de sortie de crise.
Celui-ci prévoit notamment la mise en place d'un dialogue entre toutes les parties, une demande restée lettre morte à ce stade, la junte continuant de qualifier ses adversaires de
"terroristes"
.
La crise birmane est un sujet de discorde au sein même de l'Asean, certains pays comme l'Indonésie ou les Philippines réclamant des mesures sévères contre la junte, d'autres comme la Thaïlande menant pour leur part des discussions bilatérales avec elle.
En janvier, une haute fonctionnaire de Naypyidaw avait été autorisée à participer à une
"retraite"
des ministres des Affaires étrangères au Laos, pays qui assure la présidence annuelle tournante.
L'année dernière, des officiels indonésiens avaient discuté avec un
"gouvernement d'unité nationale"
fantôme, dominé par d'ex députés évincés lors du coup d'Etat et que la junte qualifie de
"terroristes"
. Le conflit a tué plus de 4.800 civils depuis 2021, selon un observatoire local.
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