La junte birmane, en difficultés dans plusieurs régions, soutient ses efforts pour appliquer la loi controversée sur le service militaire, a assuré le numéro deux du régime, cité mardi un journal d'Etat, alors qu'une deuxième vague de conscrits a commencé l'entraînement.
Durant les jours suivant l'annonce, des milliers de Birmans se sont rendus devant des ambassades étrangères à Rangoun, pour tenter de fuir le pays. Après une première vague en avril, un second groupe de recrues est arrivé à leurs centres d'entraînement, prétendument situés à plusieurs endroits du pays, a rapporté la chaîne nationale MRTV la semaine dernière.
Des médias locaux ont signalé les cas de jeunes hommes arrêtés dans les rues de Rangoun et d'autres villes pour être emmenés à des casernes. La junte a nié ces accusations. La Birmanie a plongé dans le chaos depuis le coup d'Etat de février 2021 qui a refermé une décennie de parenthèse démocratique.
Dans plusieurs régions, l'armée fait face à des groupes établis de longue date représentant des minorités ethniques, ainsi que des opposants politiques ayant pris les armes en réaction au putsch.
Le conflit a provoqué le déplacement d'environ 2,7 millions de personnes, selon les Nations unies. Les groupes de défense des droits humains ont accusé la junte d'avoir brûlé des villages et procédé à des exécutions en dehors de tout cadre légal.