La junte birmane a annoncé mercredi l'amnistie de 2.153 prisonniers condamnés pour dissidence contre les militaires au pouvoir, à l'occasion d'une fête bouddhique.
Ce texte controversé, dont l'usage s'est répandu après le coup d'Etat du 1er février 2021, prévoit une condamnation allant jusqu'à trois ans de prison.
Ceux qui enfreignent la loi à nouveau devront purger le reste de leur condamnation avec une sanction supplémentaire, a indiqué le communiqué.
Au moment où un bus jaune sortait de l'enceinte pénitentiaire, certains ont brandi une feuille avec le nom du proche détenu qu'ils espéraient revoir.
répression
Un homme amnistié a pu retrouver sa famille en pleurs et tenir son bébé dans ses bras, ont constaté des journalistes de l'AFP sur place.
Je pensais ce matin que ce serait très bien si mon fils était relâché aujourd'hui.
Le pouvoir a l'habitude d'annoncer des amnisties de grande ampleur pour marquer des fêtes nationales ou bouddhiques. Le pays célèbre mercredi un jour de pleine lune sacré dans le calendrier bouddhique.
Plus de 21.000 personnes ont été arrêtées depuis le putsch militaire qui a mis fin à la parenthèse démocratique initiée par le gouvernement élu d'Aung San Suu Kyi, selon un groupe de surveillance local.
Le conflit qui a suivi entre l'armée et ses opposants politiques et ethniques a fait plus de 3.400 morts, d'après la même source.
La prix Nobel de la paix, âgée de 77 ans, a été condamnée à 33 ans de prison pour une litanie d'accusations jugées politique par les groupes de défense des droits de l'homme.
La junte, accusée de mener une répression féroce envers toute voix dissidente, a condamné au moins 170 journalistes à des peines de prison, ont estimé les Nations unies.