La Maison Blanche fait valoir que cet argent, destiné à la fabrication d'équipements de défense pour ces deux pays et à la reconstitution des stocks de l'armée américaine, reviendra en partie aux usines d'armement aux États-Unis.
Le président américain met aussi la pression sur ses adversaires conservateurs en demandant des fonds pour répondre à l'immigration clandestine et aux trafics.
La Maison Blanche demande au Congrès, divisé entre Sénat démocrate et Chambre des représentants républicaine, un peu plus de 12 milliards de dollars pour renforcer la frontière avec le Mexique et lutter contre le trafic de fentanyl, responsable de milliers de décès par overdose aux États-Unis chaque année.
La droite dure tente d'imposer l'un des siens à la tête de la Chambre, sans succès pour l'instant. L'institution est donc incapable de voter la moindre loi et ce alors que l'État fédéral n'a toujours pas de budget pour son exercice fiscal annuel, entamé le 1er octobre.
Si le Congrès d'adopte pas de budget avant le 17 novembre, le pays va droit au "shutdown", la paralysie des administrations fédérale, et l'aide des États-Unis à l'Ukraine menacerait de s'épuiser.
Washington s'est jusqu'ici déjà engagé à consacrer à Kiev plus de 70 milliards de dollars, dont près de 45 milliards en assistance militaire.
Certains parlementaires républicains, les plus à droite, veulent s'arrêter là. Les mêmes réclament en revanche une assistance musclée à Israël.