Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a réitéré, lundi, l'affirmation selon laquelle "la politique (gouvernementale) autoriserait" les prières juives à la mosquée Al-Aqsa, située à Jérusalem-Est occupé.
Toutefois, Ben-Gvir, dirigeant du parti d'extrême droite Pouvoir juif, a accentué la portée de ses déclarations en annonçant son intention de construire une synagogue sur ce lieu saint. Lors d'une interview à la radio militaire israélienne, Ben-Gvir a déclaré:
La politique autorisait les prières sur le mont du Temple (mosquée Al-Aqsa). Il y a une loi favorisant l’égalité entre juifs et musulmans. J’allais y construire une synagogue.
C’est la première fois que Ben-Gvir évoque la création d’une synagogue à l’intérieur de la mosquée Al-Aqsa, après avoir plaidé à plusieurs reprises pour que les Juifs puissent prier dans cette mosquée.
En réponse aux déclarations répétées de Ben-Gvir, le bureau du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a affirmé que le statu quo à la mosquée Al-Aqsa demeurait inchangé.
Toutefois, depuis 2003, la police israélienne a unilatéralement autorisé les colons à envahir la mosquée Al-Aqsa tous les jours, à l'exception du vendredi et du samedi, sans l’approbation du Département des dotations islamiques.
Effusion de sang
Les incursions répétées de Ben-Gvir et ses déclarations concernant la prière juive à Al-Aqsa ont suscité des réactions de condamnation au sein du monde arabo-musulman ainsi que sur la scène internationale.
Les Palestiniens affirment qu'Israël intensifie ses efforts pour judaïser Jérusalem-Est occupée, y compris la mosquée Al-Aqsa, et effacer son identité arabe et islamique. Ils considèrent Jérusalem-Est comme la capitale de leur futur État, selon les résolutions internationales qui ne reconnaissent ni l’occupation de la ville par Israël en 1967, ni son annexion en 1981.