Crédit Photo : La présidence de l'Azerbaïdjan /
Le président azéri et candidat à la présidence Ilham Aliyev avait voté dans un bureau de vote dans la ville de Khankendi, dans la région du Karabakh, le 7 février 2024.
Les Azerbaïdjanais ont voté mercredi lors d'une élection présidentielle qui a vu la victoire du président sortant Ilham Aliev, auréolé de son succès militaire au Haut-Karabakh.
Le président, qui a hérité du pouvoir au décès de son père en 2003, surfe sur sa victoire militaire contre les séparatistes arméniens du Haut-Karabakh en septembre 2023, qui a mis fin à trois décennies de sécessionnisme marquées par deux guerres.
L'homme fort de Bakou peut donc se vanter d'avoir "réunifié" son pays, mission qu'il s'était fixée.
Par ailleurs, pour faire passer un message symbolique, le président Aliev et sa famille ont glissé leurs bulletins dans l'urne à Khankendi, la principale ville du Haut-Karabakh - appelée Stepanakert par les Arméniens.
En même temps, des bureaux de vote azerbaïdjanais y ont été ouverts pour la première fois depuis la chute de l'Union soviétique, "ce qui confère au vote un caractère
, s'est félicité le président de la Commission électorale centrale, Mazakhir Panakhov.
Dans un bureau de vote à Bakou, la capitale, Chatalia Abbassova, retraitée de 68 ans, dit avoir voté pour le président sortant parce qu'il
"a réalisé notre rêve, a libéré les territoires occupés".
En janvier, Ilham Aliev a expliqué avoir convoqué cette élection anticipée, initialement prévue en 2025, pour célébrer le début d'une
après l'opération militaire réussie.
"Je sais que beaucoup vont voter pour Aliev aujourd'hui, parce qu'il a libéré le Karabakh. Je lui suis reconnaissant pour cela, mais il y a des problèmes fondamentaux dans le pays qui ne sont toujours pas résolus",
estime un autre habitant de Bakou, Ismet Baguirov.
Selon la Commission électorale, la participation s'élevait à environ 70% vers 13H00 GMT, neuf heures après le début du scrutin.
Le président a déjà donné des indications sur ce qu'il compte faire de son cinquième mandat. Il a expliqué en janvier que le pays devait rester
face aux menaces, même si le chapitre séparatiste du Haut-Karabakh est désormais derrière lui, et il assure ne pas vouloir d'une nouvelle guerre avec l'Arménie.
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