Allemagne: le taux de chômage reste stable en février, à 5,5%

14:111/03/2023, mercredi
MAJ: 1/03/2023, mercredi
AFP
Crédit Photo: David GANNON / AFP
Crédit Photo: David GANNON / AFP

Le taux de chômage en Allemagne est resté stable en février, pour le septième mois d'affilée, malgré les difficultés économiques liées à la crise énergétique et à l'arrivée des réfugiés ukrainiens sur le marché du travail, selon des chiffres officiels publiés mercredi.

L'indicateur affiche 5,5% en données corrigées des variables saisonnières (CVS), un niveau stable depuis août 2022, a indiqué dans un communiqué l'Agence allemande pour l'emploi.


Sur un mois, le nombre de chômeurs, toujours en données CVS, a connu une hausse de 2.000, après une baisse de 11.000 en janvier, a-t-elle précisé.


En données brutes, l'indicateur grimpe de 4.000, pour atteindre 2,62 millions de personnes. C'est un peu plus de 192.000 personnes de plus qu'il y a un an, au moment où a éclaté la guerre d'invasion russe en Ukraine. Depuis, 1,18 million d'Ukrainiens ont trouvé refuge en Allemagne, dont 774.000 âgés entre 15 et 65 ans.


En tout 480.000 ukrainiens étaient inscrits à l'Agence pour l'emploi fin février.


"Si l'on ne tenait pas compte des réfugiés ukrainiens (...) le nombre de chômeurs n'aurait que très peu augmenté sur un an",
assure l'Agence.

Le chômage, qui s'établissait à 5,0% début 2022, a grimpé à partir de juin, alors que les réfugiés ukrainiens arrivés en Allemagne affluaient sur le marché du travail.


Depuis août, il s'est stabilisé à 5,5%.

"Dans l’ensemble, le marché du travail est resté stable malgré la situation économique tendue"
, a résumé le président de l'Agence pour l'Emploi, Andrea Nahles, cité dans le communiqué.

L'économie allemande fait face, depuis plusieurs mois, à une augmentation des coûts de l'énergie pour son industrie, dans le sillage de la guerre en Ukraine, et à une forte inflation.


Toutefois, le pays résiste mieux que redouté au regard de l'impact de l'invasion russe en Ukraine.

Le gouvernement allemand prévoit actuellement une croissance de 0,2% sur 2023, alors qu'il anticipait une chute du PIB l'automne dernier.


Cela est notamment dû aux efforts de Berlin pour s'approvisionner en gaz liquéfié, ayant engendré une baisse des prix sur les marchés, aux aides publiques et à une relative amélioration des chaînes d'approvisionnement.


Le principal défi de long terme pour le marché de l'emploi reste toutefois le manque de main d'oeuvre: en données corrigées des variations saisonnières, le nombre de postes vacants a augmenté en janvier de 14.000 sur un mois, à 778.000.


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