Le panel a réuni des participants éminents, dont l'ancien ambassadeur turc au Tchad et au Sénégal, Pr. Ahmet Kavas, le président de l'Université Ticaret d'Istanbul, Pr. Necip Şimşek, l'ambassadrice et ancienne ministre soudanaise Sanaa Hamad Alawad, le spécialiste soudanais des questions militaires, politiques et stratégiques Amir Hasan Abbas, l'enseignante-chercheuse à l'Université de Tokat Gaziosmanpaşa Mayada Kamaladine, et le juriste soudanais Dr. Yasir Yusuf İbrahim, ainsi que plusieurs diplomates et universitaires.
Elle a souligné que les conflits et la crise humanitaire se poursuivent dans son pays, insistant sur l'importance de remettre le Soudan au centre des préoccupations internationales et de chercher activement des solutions.
Soulignant que la Türkiye est un pays frère pour le Soudan et un partenaire de longue date, l'enseignante-chercheuse Dr. Mayada Kamal a sollicité une implication plus active du gouvernement turc dans la résolution de ce conflit qui a déjà causé le déplacement forcé de plus de 15 millions de personnes et la mort de plus de 16 000 Soudanais.
Elle a ajouté:
Cette implication effective attendue pourrait renforcer les relations politiques et économiques déjà existantes entre nos deux nations.
Le diplomate et universitaire turc, l'ambassadeur Ahmet Kavas, a de son côté souligné que les travaux académiques doivent s'intensifier afin d'élever au plus haut niveau des débats publics et politiques la question du Soudan, tout en prenant en compte les sensibilités de chacun.
Assurant que le conflit soudanais est devenu une lutte d'influence entre puissances, Kavas a salué le courage et la volonté des intervenants soudanais, les premiers concernés, de mettre en lumière la situation.
Il a ajouté:
Faire connaître la situation à l'opinion publique turque et internationale est un devoir pour nous en tant qu'académiciens.
Depuis avril 2023, le Soudan est en proie à une rivalité entre les Forces armées soudanaises dirigées par le Général Abdel Fattah Al-Burhan et les Forces de Soutien Rapide (FSR) dirigées par le Général Mohamed Hamdan Daglo, alias Hemetti.
L'ONU et la communauté internationale appellent à mettre fin à la guerre au Soudan pour éviter une catastrophe humanitaire qui plonge des millions de personnes dans la famine et la mort à cause des pénuries alimentaires liées aux combats dans 13 des 18 États du pays.