Un homme désinfecte un centre d'isolement rural où des patients sont traités pour le choléra à Wad Al-Hilu, dans l'État de Kassala, dans l'est du Soudan, le 17 août 2024. Le 17 août, le ministre soudanais de la santé a déclaré une épidémie de choléra après des semaines de fortes pluies dans ce pays déchiré par la guerre, dans une vidéo publiée par son ministère. Le pays d'Afrique du Nord-Est est plongé dans une guerre depuis avril 2023 entre l'armée soudanaise, dirigée par le dirigeant de facto Abdel Fattah al-Burhan, et les forces paramilitaires de soutien rapide (RSF), dirigées par son ancien adjoint Mohamed Hamdan Daglo.
Favorisée par les inondations et le manque d'eau, d'hygiène et d'assainissement dans les camps de déplacés et les communautés hôtes, une nouvelle vague de choléra frappe le Soudan, indique l'ONU dans un communiqué.
Un mois après le signalement des premiers cas suspects, 658 cas et 28 décès ont été signalés dans cinq États, avec un taux de létalité élevé de 4,3 %, selon un bilan livré vendredi par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Parmi ces cinq États, Kassala rapporte le plus grand nombre de cas (473), suivi de Gedaref (110) et d'Al Jazirah (51), tandis que Khartoum et River Nile rapportent moins de cas, précise la même source.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ces cas ne sont pas liés à la précédente épidémie de choléra qui avait été déclarée en septembre 2023.
"Elle s'est techniquement terminée en mai 2024 après qu'aucun cas n'ait été signalé pendant deux périodes d'incubation consécutives",
a précisé depuis Port-Soudan, le Dr Shible Sahbani, Représentant de l'OMS au Soudan, lors d'un point de presse régulier de l'ONU à Genève.
Une campagne de vaccination orale de trois jours contre le choléra s'est achevée jeudi dans deux localités de l'État de Kassala, précise l'ONU.