Le chef de l'armée et dirigeant de facto du Soudan, Abdel Fattah al-Burhane, en guerre contre les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), a déclaré samedi qu'il ne participerait pas aux pourparlers de paix à Genève, promettant à la place de combattre "pendant 100 ans".
Seules les FSR y ont participé, l'armée soudanaise contestant le format des pourparlers. Mais l'envoyé spécial américain pour le Soudan, Tom Perriello, a assuré que les médiateurs avaient été en contact régulier avec l'armée par téléphone.
Ces discussions, co-parrainées par l'Arabie saoudite et la Suisse, incluaient l'Union africaine (UA), l'Egypte, les Emirats arabes unis et l'ONU en tant qu'observateurs, formant ensemble l'acronyme ALPS (Aligned for Advancing Lifesaving and Peace in Sudan Group).
Elles ont pris fin vendredi sans accord de cessez-le-feu mais avec l'engagement pris par les belligérants de garantir un accès sûr et sans entrave aux humanitaires sur deux routes-clefs.
Les FSR sont dirigées par le général Mohamed Hamdane Daglo, ex-adjoint du chef de l'armée, engagé dans une lutte armée pour le pouvoir.