Le village de Massaha, au Gabon, dans la vaste province de l'Ogooue-Ivindo, est au cœur d'un débat passionné sur l'avenir de l'exploitation forestière et de la conservation. Les entreprises ont reçu l'autorisation d'exploiter les arbres de la région, mais les villageois affirment que leurs bulldozers ont détruit des tombes ancestrales. En colère, les habitants ont demandé au gouvernement de retirer leur licence d'exploitation. Infractions présumées, irrégularités du plan d'aménagement, atteinte au "patrimoine bioculturel": dès 2020, le village demande le déclassement de 11.300 hectares du permis forestier, une surface presque équivalente à la ville de Paris, dans l'espoir d'en faire la première aire conservée communautaire du pays. En mars 2022, l'activisme des habitants et de ses relais provoque même la visite de Lee White, l'emblématique ministre des Eaux et forêts de ce petit pays d'Afrique centrale. Il fait cesser l'exploitation, somme l'entreprise de retirer ses engins, et avance l'hypothèse d'un nouveau statut d'aire protégée. Car aucun statut actuel ne correspond aux attentes de la communauté, soucieuse d'allier préservation des sites traditionnels, exploitation raisonnée des ressources, et surtout gestion participative. Crédit images: JOEL TATOU / AFPTV / AFP
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