Quelque 75.000 supporters sont de nouveau attendus au Stadium Australia de Sydney pour le point d'orgue de la Coupe du monde, où des records de fréquentation dans les stades australiens et néo-zelandais se sont enchainés depuis le 20 juillet.
L'Allemagne s'est inclinée lors de la phase de groupes avec le Brésil, l'Italie et le Canada, champion olympique. Puis les États-Unis, doubles tenants du titre, sont eux passés à la trappe dès les huitièmes de finale - leur élimination la plus précoce de l'histoire.
Inversement, des nations ont émergé: l'Afrique du Sud, la Jamaïque et le Maroc ont tous atteint les huitièmes de finale pour la première fois. Et la Colombie, portée par des milliers de supporters, a effectué sa première apparition en quart de finale, s'inclinant avec les honneurs (2-1) devant l'Angleterre.
Les exploits des équipes moins bien classées prouvent que le fossé s'est considérablement réduit dans le football féminin. Même si à la fin, ce sont deux des meilleures équipes mondiales qui s'affronteront en finale.
Cela reste une finale inédite car les deux équipes, qui se sont rencontrées en quarts lors de l'Euro l'année dernière (2-1 pour l'Angleterre en prolongation) n'ont jamais atteint ce niveau du Mondial.
La coach des Lionesses, Wiegman, bat également des records. La Néerlandaise s'apprête à connaître pour la quatrième fois de suite la finale d'une compétition majeure après l'Euro-2017 et le Mondial-2019 aux commandes des Pays-Bas et donc l'Euro-2022 avec l'Angleterre.
Déjà très respectée dans son pays d'adoption, elle n'est plus qu'à une victoire de rejoindre Alf Ramsey, qui a mené l'Angleterre au titre masculin en 1966, l'unique Coupe du monde pour l'Angleterre.
Nous avons un plan de match à exécuter et nous devons jouer le match de notre vie.
L'Espagne a également connu quelques difficultés, battue sèchement (4-0) par le Japon lors de son dernier match de groupe.
La Roja a aussi défié les turbulences en dehors du terrain car la préparation du Mondial a été perturbée par le conflit entre 15 joueuses et le sélectionneur, critiqué pour son management.
Malgré 12 joueuses en moins dont au moins cinq titulaires - trois joueuses sont revenues - les Espagnoles sont à une marche de dominer le monde.
Alexia Putellas, double Ballon d'Or en titre, a d'ailleurs été réduite à un rôle secondaire alors qu'elle tente de retrouver sa condition physique après une blessure.
À sa place, la meneuse de jeu du FC Barcelone, Aitana Bonmati, qui faisait partie des 15 protestataires, s'est imposée comme la force créatrice de l'Espagne, tout comme la jeune Salma Paralluelo, qui a fait deux entrées fracassantes contre les Pays-Bas et la Suède.