Vingt ans après les Jeux olympiques d'Athènes, le bilan est sombre. Les infrastructures sportives, autrefois prestigieuses, sont aujourd'hui à l'abandon, symbolisant les difficultés de gestion post-événement. Les coûts exorbitants, les retards de construction et les dettes ont plombé l'économie grecque, impactant même la formation des athlètes. Malgré quelques transformations positives, comme la croissance du tourisme, les leçons de cette expérience remettent en question le modèle des grands événements sportifs pour les petits pays.
Des chaises de bureau cassées et des brochures de voyage carbonisées jonchent le sol de ce terrain de la côte athénienne. Le bâtiment décrépi, aux fenêtres cassées, est barbouillé de graffitis et rempli d'ordures. Difficile d'imaginer que c'est sur ces lieux qu'il y a vingt ans se déroulèrent les compétitions de beach-volley des Jeux olympiques d'Athènes.
La fermeture du stade olympique, où se déroulèrent les prestigieuses compétitions d'athlétisme, a même dû être ordonnée par le gouvernement en septembre dernier après que le toit en acier de 18.000 tonnes a échoué aux tests de sécurité.
J'ai dit à chaque ministre des Sports lors de leur prise de fonction, 's'il vous plaît, effectuez des travaux d'entretien'.
Sur la côte athénienne, à Elliniko, des installations sportives, en ruine depuis des années, ont été démolies pour faire place à un projet résidentiel, un casino et un parc.
Et c'est par la suite la formation des futurs athlètes grecs qui en a pâti avec des ressources financières plombées. À l'approche des Jeux olympiques de Paris, certains sportifs grecs se sont plaints de devoir aller s’entraîner à l’étranger, faute de bonnes conditions pour le faire dans leur pays natal.
Dans certains cas, les équipements d'entraînement sont si obsolètes que les athlètes risquent de se blesser, se désole Spyros Capralos.
Selon la confédération grecque du tourisme, les arrivées de touristes ont presque doublé entre 2005 et 2017. Mais pour Costas Cartalis, à l'avenir, le CIO devrait envisager un modèle comme celui de la Coupe du monde, où plusieurs pays co-organisent l'événement.