La Russie a répondu mercredi aux accusations du Comité international olympique (CIO) sur la "politisation" du sport, affirmant que les autorités olympiques sont en train de "basculer dans le racisme et le néonazisme", de se rendre coupable de "discrimination" et d'"intimidation", au lendemain de l'imposition de nouvelles restrictions aux sportifs russes pour les JO 2024.
L'organe directeur des Jeux olympiques avait également annoncé mardi que les sportifs russes et biélorusses, déjà contraints de participer aux Jeux Olympiques sous bannière neutre, ne pourraient pas défiler lors de la cérémonie d'ouverture sur la Seine à Paris le 26 juillet, nouvelle restriction imposée en raison de l'assaut lancé contre l'Ukraine par la Russie, avec la complicité du Bélarus, il y a plus de deux ans.
Estimant que le CIO se préparait à sanctionner les athlètes étrangers désireux de participer aux Jeux de l'amitié, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères a lancé un réquisitoire particulièrement virulent.
"Tentative cynique"
Le président Vladimir Poutine cherche en effet à inscrire dans l'héritage de la Seconde Guerre mondiale et la lutte contre le nazisme l'offensive qu'il a lancée le 24 février 2022.
Exclue des JO en tant qu'État, sanctionnée par les Occidentaux, la Russie tente de créer avec des alliés des événements économiques, politiques et sportifs alternatifs.
Cette restriction s'ajoute à l'obligation faite à ces athlètes de participer sous bannière neutre et à condition de ne pas avoir ouvertement soutenu l'offensive contre l'Ukraine.
Peu nombreux à Paris
Jusqu'ici la Russie ne prévoit pas de boycott de protestation des JO, avait indiqué mi-mars le ministre des Sports. Mais la décision formelle n'a pas encore été prise.