Les défenseurs de l'environnement népalais ont condamné jeudi de nouvelles réglementations autorisant les projets hydroélectriques et hôteliers au sein de réserves naturelles protégées, et qui, selon eux, menacent l'habitat des tigres et d'autres animaux en voie de disparition.
Un cinquième du territoire népalais a été décrété zone protégée, y interdisant les projets d'infrastructures susceptibles d'avoir un impact négatif sur l'environnement.
Pourtant, le mois dernier, le gouvernement a adopté une ordonnance s'autorisant à approuver des projets d'infrastructures dans les parcs nationaux, les forêts et autres zones de conservation.
Mais le porte-parole du ministère de l'Environnement, Badri Raj Dhungana, a argué que les nouvelles réglementations avaient été introduites pour établir un équilibre entre la protection de l'environnement et le développement.
Pour Padma Bahadur Shrestha, avocat spécialiste des litiges environnementaux, cette décision prouve que le gouvernement est déterminé à mettre de côté les préoccupations écologiques pour sa course au développement.
Le pays a également presque doublé sa couverture forestière entre 1992 et 2016 après les ravages d'une exploitation forestière effrénée.
Le Népal souhaite développer davantage son industrie hydroélectrique, la construction de multiples barrages depuis le début du siècle lui ayant permis une capacité installée de plus de 2 600 mégawatts.
Le tourisme est également une source de revenus majeure pour le Népal, qui a accueilli un million de visiteurs étrangers l'année dernière, soit un gros rebond post-pandémie. Des investissements hôteliers et aéroportuaires sont en préparation pour développer davantage ce secteur.