Le Népal a signé un accord avec l'Inde, ce jeudi 4 janvier, à qui il doit fournir 10.000 MW d'hydroélectricité sur les dix ans à venir et réduire d'autant le manque d'énergie chronique dont souffre son voisin himalayen.
Une capacité totale de plus de 2.600 MW sur quelque 150 projets a déjà été installée et 200 autres projets sont en construction.
L'Inde a été pour lui le partenaire privilégié, en partie parce qu'elle a insisté sur le fait qu'elle ne s'approvisionnerait pas en énergie à partir de projets financés par un pays tiers.
Le pays le plus peuplé du monde dépend fortement du charbon polluant pour sa production d'énergie, mais s'est engagé à atteindre zéro émission nette d'ici 2060.
Les défenseurs de l'environnement ont critiqué la précipitation du Népal à développer son potentiel hydroélectrique, affirmant que les garanties environnementales sont parfois ignorées dans la construction des barrages.
L'année dernière, un projet de proposition ministérielle visant à faciliter la construction de barrages dans les réserves naturelles protégées a alarmé les environnementalistes.
Les projets hydroélectriques du Népal sont également soumis aux risques de dommages dus aux inondations et aux glissements de terrain, courants dans le pays, dont la fréquence et la gravité augmentent en raison du changement climatique.