Le réalisateur palestinien Rashid Masharawi veut "exporter une image différente" de Gaza, à l'occasion de la huitième édition du Festival du film de femmes d'Assouan, en Égypte, qui a pour thème cette année "le cinéma de résistance".
Le festival d'Assouan, dans le sud de l'Égypte, a décidé de présenter six courts-métrages palestiniens.
Il s'interroge:
Si les festivals de cinéma ne jouent pas leur rôle quand des désastres d'ampleur surviennent, à l'image de ce qu'il se passe actuellement en Palestine, alors pourquoi existent-ils?
Parmi les six films palestiniens présentés au festival entre le 20 et 25 avril figure le documentaire de 14 minutes "Fils de soie" de la réalisatrice Wala Saadah, tuée le mois dernier à Gaza. Le film se penche sur les significations des broderies qui ornent les robes traditionnelles palestiniennes.
Sera aussi projeté le court-métrage de cinq minutes "Je suis de Palestine" de la réalisatrice Imane al-Dhawahari qui raconte l'histoire d'une Palestinienne-Américaine aux États-Unis, choquée de voir son pays absent des cartes qui lui sont présentées à l'école.
Le film documentaire de 16 minutes "A Cut Off Future" de la réalisatrice Alia Ardoghli raconte le quotidien sous occupation israélienne de 27 jeunes filles.
"Légitime défense?"
Où est la légitime défense quand on tue des artistes et des intellectuels en les traitant de terroristes?
Les réalisatrices sont actives dans le projet, M. Masharawi déclarant:
Toujours dans les moments les plus difficiles, nous trouvons la femme palestinienne en première ligne.
"Faire prévaloir la vérité"
Au coeur de son travail: l'identité. Et d'expliquer:
Il est difficile (pour Israël) d'occuper nos mémoires, nos identités, notre musique, notre histoire et notre culture.