Moukhtar Babayev s'exprimait à Berlin en ouverture du Petersberg Climate Dialogue, rendez-vous diplomatique clé du calendrier des négociations, où il a tracé les esquisses d'un "plan de la présidence de la COP29", assuré en 2024 par cet État pétrogazier d'Asie centrale dirigé par l'autoritaire Ilham Aliev.
Les engagements actuels des pays placent le monde sur une trajectoire de réchauffement de 2,5° à 2,9°C au cours du siècle, selon les calculs de l'ONU, par rapport à la seconde moitié du XIXe siècle. Et le seuil de 1,5°C - limite la plus ambitieuse de l'accord de Paris - sera probablement atteint entre 2030-2035, selon les experts du climat mandatés par l'ONU (Giec).
Certains pays en développement veulent toutefois conditionner leurs efforts au déblocage, par les économies développées, de l'argent nécessaire à leur transition énergétique et à leur adaptation à un monde plus chaud, après une année 2023 record et une multiplication des sécheresses, incendies et inondations dus au dérèglement du climat.
L'Inde a proposé un montant de 1.000 milliards de dollars, soit dix fois l'objectif actuel, que les pays riches ont difficilement atteint en 2022, avec deux ans de retard.