Des militants écologistes ont déversé ce week-end un colorant vert, inoffensif selon eux, dans le Launch à Colmar. Crédit photo : X
L’action entendait
"dénoncer la décision de l’Etat de stocker définitivement 42 000 tonnes de déchets toxiques dans les mines de potasse de Wittelsheim (arsenic, amiante, cyanure, produits phytosanitaires…)"
, explique le mouvement écologiste.
Soulignant que ces
"déchets menacent la nappe phréatique rhénane, soit l’eau potable de 7 millions d’européen.ne.s, français.e.s, suisse.s et allemand.e.s ainsi que des espèces végétales et animales locales"
, Extinction Rebellion Strasbourg a tenu à préciser que
"le colorant utilisé, appelé fluorescéine ou uranine, est totalement inoffensif pour les êtres vivants (humains, plantes, animaux)".
Éric Straumann, maire (LR) de la ville de Colmar (Haut-Rhin), a fustigé l’action du mouvement écologiste
, pointant l’impact qu’aurait eu ce colorant vert fluo sur la faune aquatique de la Launch, des poissons morts ayant été retrouvés dans cette rivière, plus de 24 heures avec la dispersion du produit.
"J’ai été alerté par des Colmariens de la présence de poissons morts dans la Lauch après la pollution provoquée par un mouvement écologiste"
, a-t-il déclaré sur sa page Facebook avant de préciser:
J’ai moi-même pu constater l’impact sur la faune aquatique de ce colorant qui a été dispersé en grande quantité et qui reste très visible plus de 24 heures après sa dispersion,
Et Straumann d’ajouter que l’auteur des faits
"a été identifié par les Brigades Vertes"
(un corps de gardes champêtres faisant office de police municipale dans les villes rurales),
annonçant une procédure judiciaire à l’encontre de cet individu.
L’homme accusé par des touristes d’avoir déversé le colorant dans la Lauc
h "n’a pas cherché à nier les faits"
après avoir été retrouvé en possession de bidons et les mains visiblement tachées par le colorant. Il
"a été remis à la police nationale après son interpellation"
samedi après-midi, précise le corps de gardes champêtres de Colmar.
Ouvert en 1999 sur le site d'une ancienne mine de potasse,
Stocamine devait contenir 320 000 tonnes de déchets dangereux non radioactifs, mais un incendie survenu en septembre 2002 avait arrêté son activité.
Après des années de controverse et de bataille avec des associations environnementalistes, une commission d’enquête saisie par la justice et dont les travaux ont été rendus publics en juillet, a donné son aval au projet, soulevant un tollé dans les rangs des défenseurs du climat en France, alors qu’une enquête publique avait montré l’hostilité de la population du département du Haut-Rhin à ce projet.
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il y a 10 mois
