COP29: L'ONU presse les États d'accroître leurs efforts d'adaptation climatique

15:447/11/2024, Perşembe
AFP
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, lors d'une conférence de presse dans la zone bleue du sommet de la COP16 à Cali, en Colombie, le 30 octobre 2024.
Crédit Photo : JOAQUIN SARMIENTO / AFP
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, lors d'une conférence de presse dans la zone bleue du sommet de la COP16 à Cali, en Colombie, le 30 octobre 2024.

À l'approche de la COP29, l'ONU alerte sur l'urgence d'adapter le monde aux "calamités climatiques" croissantes et réclame des financements accrus pour soutenir les pays vulnérables.

À quelques jours de la COP29, l'ONU estime que le monde est loin d'être prêt pour affronter les
"calamités"
engendrées par le changement climatique et que les ressources allouées à l'adaptation des pays doivent être significativement augmentées.

Les efforts mondiaux d'adaptation au changement climatique – de la construction de digues à la plantation de cultures résistantes à la sécheresse – n'ont pas suivi le rythme du réchauffement planétaire, qui a intensifié la fréquence et l'ampleur des catastrophes.

L'année 2024 s'annonce comme la plus chaude jamais enregistrée, a déclaré jeudi l'Organisation météorologique mondiale, et, selon l'observatoire européen Copernicus, elle sera très probablement la première année avec plus de 1,5 °C de réchauffement.


"Les calamités climatiques sont notre nouvelle réalité. Et nous ne sommes pas à la hauteur"
, a affirmé le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

"Nous devons nous adapter, dès maintenant"
, a-t-il ajouté, rappelant la série de récentes catastrophes climatiques – crues, incendies, ouragans – dont les inondations meurtrières en Espagne sont le dernier exemple.

D'après un rapport du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), les fonds publics internationaux consacrés aux pays les plus pauvres pour des mesures d'adaptation sont loin d'être suffisants: avec 28 milliards de dollars en 2022, ils ne couvrent même pas un dixième des besoins, estimés entre 215 et 387 milliards de dollars par an d'ici à 2030.


Lors de la COP26, les États s'étaient engagés à doubler cette somme d'ici à 2025 pour atteindre 40 milliards de dollars par an, mais, même ainsi, le manque de financements resterait
"énorme"
et les montants "n
e seraient pas à la hauteur du défi"
, selon le PNUE.

"Les États doivent accroître drastiquement leurs efforts d'adaptation, et cela doit commencer par un engagement financier lors de la COP29"
, qui débute lundi à Bakou, capitale de l'Azerbaïdjan, a-t-il souligné, demandant que cette question soit
"prioritaire"
dans les discussions.

La majorité des fonds publics destinés à lutter contre le changement climatique vise à réduire les émissions responsables du réchauffement, plutôt qu’à s'adapter à ses conséquences, qui frappent particulièrement les pays les moins développés.

Cependant, comme le rappelle Patrick Verkooijen, directeur général du Global Center on Adaptation,
"aucune nation, aucune communauté n'est à l'abri".

L'ONU ajoute qu'au-delà de l'augmentation des financements publics et privés, il faudra renforcer les transferts de technologies pour améliorer l'efficacité des mesures d'adaptation, qui sont actuellement
"souvent désordonnées, coûteuses et à court terme".
À l'avenir, elles devront également
"anticiper davantage"
et ne pas seulement intervenir en réaction aux catastrophes.

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