Seuls quelques buissons épars parsèment la terre brune et poussiéreuse, tandis que le sommet est recouvert d'arbustes verts aux petites feuilles rondes et grasses : le "spekboom" (Portulacaria afra), succulente endémique de l'Afrique du Sud, réputée pour sa capacité d'absorption de dioxyde de carbone (CO2).
À quelques mètres en contrebas, une vingtaine d'ouvriers labourent le sol caillouteux à coups de pelles et de pioches, déposant dans chaque trou une branche de spekboom.
Une longue sécheresse a dévasté la région, de 2015 à 2020, et depuis, beaucoup de fermiers ont cessé toute activité d'élevage. Les collines sont désormais vides.
En période de sécheresse ou de forte chaleur, elle stocke le dioxyde de carbone la nuit sous forme d'acide malique. La plante ferme alors ses pores, appelés stomates, pendant la journée pour minimiser la perte d'eau et utilise ce stock pour réaliser sa photosynthèse.
Andre Britz espère un jour pouvoir aussi financer ses équipes grâce aux crédits carbone.
Son organisation replante du spekboom gratuitement si, en contrepartie, les propriétaires s'engagent à laisser les terrains en friche pendant au moins quinze ans.