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Zimbabwe: un tribunal maintient en détention trois défenseurs des droits humains

17:1716/08/2024, vendredi
AFP
L'entrée du tribunal de première instance de Harare est photographiée à Harare, le 25 août 2023.
Crédit Photo : JOHN WESSELS / AFP Archive
L'entrée du tribunal de première instance de Harare est photographiée à Harare, le 25 août 2023.

Un tribunal zimbabwéen a refusé vendredi de libérer sous caution trois militants d'un groupe de défense des droits humains, parmi les dizaines de personnes emprisonnées à l'approche d'un sommet régional ce week-end à Harare.

Le militant Namatai Kwekweza, le responsable syndical Robson Chere et l'ancien conseiller municipal d'Harare Samuel Gwenzi ont été arrêtés le 31 juillet.


Ils ont été sortis d'un avion à l'aéroport d'Harare alors qu'ils se rendaient à une conférence de la société civile. Il leur est reproché d'avoir protesté contre l'arrestation du responsable de l'opposition Jameson Timba et de 78 autres militants arrêtés le 16 juin.


Les arrestations ont été condamnées par des organisations de défense des droits humains, dont Amnesty International et Human Rights Watch, qui dénoncent une répression de la dissidence à l'approche d'un sommet de 16 États de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) à Harare samedi.


"En tentant de réduire au silence des voix critiques et de dissuader d'éventuelles manifestations, la police et les forces de sécurité ont arbitrairement arrêté plus de 160 militants, adhérents de partis politiques, syndicalistes, étudiants et membres de la société civile, en les accusant de nuisance criminelle et d'incitation à manifester"
, avait estimé Amnesty la semaine dernière.

Des experts indépendants de l'ONU ont appelé jeudi le Zimbabwe à libérer les trois militants pro-démocratie
"détenus arbitrairement depuis deux semaines",
avant leur apparition devant un tribunal vendredi.

D'après ces experts, des hommes non identifiés les ont escortés dans une zone de haute sécurité de l'aéroport et les ont détenus au secret pendant huit heures, au cours desquelles ils
"auraient été soumis (...) à la torture et à d'autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants".

Cependant, le tribunal leur a refusé une mise en liberté sous caution après que l'accusation eut affirmé que les prévenus présentaient un risque de fuite, puisqu'ils ont été arrêtés à l'aéroport.

Le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, prendra la présidence de la SADC lors du sommet.


L'opposition zimbabwéenne subit une vague d'arrestations depuis les élections contestées d'août 2023, remportées par le ZANU-PF, au pouvoir depuis l'indépendance en 1980, sous la présidence d'Emmerson Mnangagwa. Les critiques dénoncent une volonté du pouvoir d'étouffer toute dissidence.


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