Le président ukrainien Volodymyr Zelensky mise sur le sommet de l'Otan de Vilnius à partir de mardi pour obtenir un signal clair en faveur de son intégration un jour à l'Alliance.
Ce sommet se tiendra un peu plus d'un mois après le début d'une contre-offensive des forces ukrainiennes sur le front, aux gains pour l'instant modestes, en raison d'un manque d'aviation et de munitions d'artillerie.
Zelensky comme le chef de l'Otan Jens Stoltenberg ont reconnu que cette perspective était improbable avant la fin de la guerre avec la Russie.
Le président américain Joe Biden, qui est arrivé dimanche soir au Royaume-Uni pour une étape avant le sommet, s'est montré inflexible sur la question.
Je ne pense pas qu'elle soit prête à faire partie de l'Otan.
Le démocrate espère en revanche profiter du sommet pour convaincre la Türkiye d'accepter la candidature de la Suède à l'Otan.
Il aura une rencontre en tête-à-tête à Vilnius avec le président turc Recep Tayyip Erdoğan et dès dimanche les deux présidents se sont entretenus par téléphone à ce sujet, a précisé la présidence turque.
Pour certains observateurs, le feu vert turc à l'entrée de la Suède dans l'Alliance est conditionné à la livraison d'avions de combat américain F-16 à Ankara.
Commandants ukrainiens rapatriés
Samedi marquait le 500e jour de l'invasion russe.
Zelensky a rapatrié de Türkiye plusieurs commandants du régiment Azov, faits prisonnier par la Russie puis échangés, et qui devaient rester en Türkiye jusqu'à la fin de la guerre, selon un accord passé entre Moscou et Kiev.
L'un des officiers de ce régiment proche des milieux ultranationalistes ukrainiens, Denys Prokopenko, cité par l'agence de presse Interfax-Ukraine, a déclaré d'emblée qu'il allait retourner au front.
Les chefs de la diplomatie russe et turque, Sergueï Lavrov et Hakan Fidan, ont évoqué la question dimanche lors d'un appel téléphonique, selon Moscou.
Bombes à sous-munitions
La guerre en Ukraine, qui a démarré le 24 février 2022, a fait 9.000 morts parmi les civils, dont 500 enfants, selon l'ONU qui estime que le bilan des victimes pourrait être bien plus élevé.
Ces armes, interdites dans de nombreux pays, sont très critiquées car elles tuent à l'aveugle en dispersant des petites charges explosives avant ou après l'impact et accusée de faire de nombreuses victimes civiles collatérales.