Xi Jinping: les "ingérences extérieures" n'empêcheront pas la réunification Taïwan-Chine

17:4710/04/2024, Çarşamba
MAJ: 10/04/2024, Çarşamba
AFP
Le président chinois Xi Jinping assistant à la session de clôture du 14e Congrès national du peuple (CNP) au Grand Hall du peuple à Pékin, le 11 mars 2024.
Crédit Photo : Jade Gao / AFP
Le président chinois Xi Jinping assistant à la session de clôture du 14e Congrès national du peuple (CNP) au Grand Hall du peuple à Pékin, le 11 mars 2024.

Le président chinois Xi Jinping a déclaré mercredi lors d'une rencontre à Pékin avec un ex-dirigeant de Taïwan que les "ingérences extérieures" ne pourront entraver la réunification de l'île avec la Chine continentale.

Partisan d'un apaisement avec les autorités du continent, l'ancien président taïwanais Ma Ying-jeou, âgé de 73 ans, avait effectué deux mandats de 2008 à 2016.


Il a entamé le 1er avril une tournée en Chine continentale qu'il a qualifiée de
"voyage de la paix"
afin d'apaiser les tensions bilatérales.

Cette rencontre entre Xi Jinping et Ma Ying-jeou est la première depuis un sommet inédit entre les deux dirigeants en 2015 à Singapour, quand le président taïwanais était encore au pouvoir.


"Les différences entre nos systèmes (politiques) ne peuvent changer le fait objectif que nous appartenons au même pays et à la même nation",
a déclaré mercredi M. Xi à M. Ma, selon une vidéo diffusée par la chaîne taïwanaise TVBS. 

Les ingérences extérieures ne pourront pas empêcher la grande cause historique de notre réunion.

La Chine estime que Taïwan est l'une de ses provinces, qu'elle n'a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949. 

Elle dit privilégier une réunification
"pacifique"
avec l'île, où vivent quelque 23 millions d'habitants gouvernés par un système démocratique.

Mais elle n'a jamais renoncé à employer la force militaire, notamment en cas de déclaration d'indépendance formelle de l'île.


"Diminuer l'hostilité"


Ma Ying-jeou est issu du parti Kuomintang, historiquement plus ouvert à un dialogue avec Pékin car lui-même créé en Chine continentale au début du XXe siècle.


L'ex-président taïwanais mène une délégation d'une vingtaine d'étudiants de l'île et s'est rendu lors de sa visite dans des entreprises technologiques, des universités et des lieux historiques de la Chine.


Avant son départ, il a indiqué que son déplacement visait à
"diminuer l'hostilité"
et créer un climat plus favorable à la
"bonne volonté"
avec Pékin.

Durant ses deux mandats, Ma Ying-jeou avait oeuvré à l'amélioration des liens bilatéraux.


Mais depuis l'élection en 2016 de Tsai Ing-wen, qui clame que l'île est déjà indépendante de facto et plaide pour des liens culturels plus distendus avec la Chine continentale, les relations sont à nouveau tendues.


Et l'élection en janvier à la présidence de son vice-président sortant, Lai Ching-te, qui est sur la même ligne, ne risque pas d'apaiser les tensions, Pékin l'ayant qualifié de
"dangereux séparatiste".
Il prendra ses fonctions en mai.

À lire également :



#Chine
#Taiwan
#Xi Jinping
#réunification
#ingérences extérieures