Mais les frappes ne se conduisent pas à l'aide de mots.
Les missiles ATACMS fournis par les Etats-Unis devraient initialement être utilisés dans la région frontalière russe de Koursk, où ont été déployés des soldats nord-coréens en appui des troupes russes, selon le New York Times, qui cite des responsables américains s'exprimant sous couvert de l'anonymat.
Plusieurs pays, dont les États-Unis, se refusaient jusque-là à donner un tel feu vert, par crainte d'une escalade avec Moscou.
Le président russe Vladimir Poutine avait prévenu qu'une telle décision signifierait que:
Les pays de l'Otan sont en guerre contre la Russie.
La décision des Etats-Unis pourrait pousser d'autres alliés à emboîter le pas, notamment le Royaume-Uni.
La Pologne, voisine de l'Ukraine et l'un de ses plus fermes soutiens, a salué la décision des États-Unis.
Car l'annonce américaine survient le même jour que l'une des plus importantes attaques russes de ces derniers mois contre l'Ukraine.
Dans sa campagne pour revenir à la Maison Blanche, Donald Trump s'est montré peu avare de critiques contre les dizaines de milliards de dollars débloqués par Washington pour l'Ukraine depuis le début de la guerre en Ukraine.
Le président sortant Joe Biden cherche à accélérer la livraison d'aide militaire à Kiev et continue à mettre en place des mécanismes afin que les alliés européens assurent le relais.
L'Otan s'est déjà vu confier la coordination de l'aide militaire à l'Ukraine, assurée jusqu'alors par les seuls Américains.
De l'enveloppe votée au printemps par le Congrès américain, il reste environ 9,2 milliards de dollars à attribuer, à savoir 7,1 milliards à puiser dans les stocks d'armements américains et 2,1 milliards pour financer des contrats d'achat d'armes, selon le Pentagone.