France: libération conditionnelle pour le militant propalestinien Georges Abdallah, après 40 ans de détention

17:2015/11/2024, Cuma
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Le militant libanais propalestinien, Georges Ibrahim Abdallah.
Crédit Photo : AFP /
Le militant libanais propalestinien, Georges Ibrahim Abdallah.

Le tribunal d'application des peines a validé vendredi la libération conditionnelle de Georges Ibrahim Abdallah, militant libanais propalestinien, détenu depuis 40 ans en France. Cette décision, rapportée par la presse française, marque la fin d'un combat judiciaire entamé en 1999, année où il était devenu éligible à une libération.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a précisé que cette libération, prévue pour le 6 décembre, est conditionnée à son départ du territoire français, avec interdiction d'y revenir. Le parquet a toutefois annoncé son intention de faire appel, relançant ainsi une procédure judiciaire qui s'éternise depuis des décennies.


Georges Abdallah, condamné à perpétuité en 1986 pour complicité dans l'assassinat de deux diplomates – un Américain et un Israélien – reste une figure controversée. Ses soutiens, notamment des organisations militantes propalestiniennes, le décrivent comme un
"prisonnier politique"
et dénoncent ce qu'ils considèrent comme une
"détention arbitraire".

En 2013, une première décision de libération conditionnelle avait déjà été acceptée, mais dépendait d'un arrêté d'expulsion. Cet arrêté n'avait pas été signé par le ministre de l'Intérieur de l'époque, Manuel Valls, maintenant ainsi Georges Abdallah derrière les barreaux.


Cette fois, l'avocat de Georges Abdallah, Me Jean-Louis Chalanset, salue une
"victoire juridique et politique",
soulignant que la libération n'est pas soumise à une telle mesure gouvernementale.

Ancien instituteur, Georges Abdallah a cofondé les Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL) au début des années 1980, un groupe marxiste et prosyrien. La presse française rapporte que la FARL est responsable de plusieurs attentats en France, dont quatre mortels entre 1981 et 1982, en pleine guerre civile libanaise.


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