Berri, cité par l'agence de presse libanaise ANI, a déclaré que les discussions sur les détails de la proposition étaient en cours.
Adoptée le 11 août 2006, la résolution 1701 exige une cessation complète des hostilités entre le Liban et Israël et l'établissement d'une zone démilitarisée entre la Ligne bleue - la frontière de facto entre le Liban et Israël - et le fleuve Litani, permettant uniquement à l'armée libanaise et à la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) de posséder des armes et du matériel militaire dans la région.
Berri s'est abstenu de divulguer tous les détails de la proposition américaine de cessez-le-feu, qui aurait été présentée, jeudi, par l'ambassadrice américaine au Liban, Lisa Johnson.
Le radiodiffuseur public israélien Kan a toutefois affirmé que la proposition comprenait la reconnaissance par Israël et le Liban de l'importance de la résolution 1701, tout en maintenant leur droit à l'autodéfense le cas échéant.
La proposition prévoit également qu'aux côtés des forces de la FINUL, l'armée libanaise sera la seule force armée dans le sud du Liban jusqu'à la Ligne bleue, a ajouté le média.
Il est également précisé que le gouvernement libanais accordera aux forces de sécurité l'autorité nécessaire pour faire appliquer la résolution, contrôler toute entrée d'armes par les frontières libanaises et superviser et démanteler toute installation ou infrastructure d'armement non reconnue qui violerait les termes de l'accord.
En échange, la proposition américaine exige qu'Israël retire ses forces du Sud-Liban dans les sept jours et que l'armée libanaise les remplace. Les États-Unis et d'autres pays non spécifiés superviseraient ce retrait.
Le Hezbollah n'a pas encore commenté les informations publiées par le média israélien, alors que Tel-Aviv attend la réponse du Liban à cette proposition.
Selon les médias israéliens, Washington a récemment proposé un plan exigeant que le Hezbollah se retire au nord du fleuve Litani, l'armée libanaise étant déployée dans le sud.
Israël insiste cependant pour cibler le Hezbollah au Liban même après un accord, une position fortement rejetée par le Liban.
Le Hezbollah a souligné que toute négociation indirecte avec Israël devait reposer sur deux conditions : un cessez-le-feu et la protection totale et ininterrompue de la souveraineté du Liban.
Israël mène, depuis la fin du mois de septembre, une campagne de frappes aériennes au Liban contre ce qu'il prétend être des cibles du groupe Hezbollah, marquant ainsi une escalade dans la guerre transfrontalière qui sévit depuis un an.
Selon les autorités sanitaires libanaises, les attaques israéliennes, depuis le mois d'octobre de l'année dernière, ont fait plus de 3 400 morts, près de 14 600 blessés et plus d'un million de personnes déplacées.
Le 1er octobre de cette année, Israël a lancé une offensive au sol dans le sud du Liban.