Liban: le président du parlement confirme avoir reçu une proposition américaine de cessez-le-feu

12:1216/11/2024, Cumartesi
MAJ: 16/11/2024, Cumartesi
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Le président du Parlement libanais Nabih Berri rencontre le ministre iranien des Affaires étrangères à Beyrouth le 13 octobre 2023.
Crédit Photo : Khaled DESOUKI / AFP
Le président du Parlement libanais Nabih Berri rencontre le ministre iranien des Affaires étrangères à Beyrouth le 13 octobre 2023.

Vendredi, le président du Parlement libanais, Nabih Berri, a annoncé qu'il avait reçu une proposition américaine pour un cessez-le-feu, alors que se poursuivent les agressions israéliennes contre le Liban.

Berri, cité par l'agence de presse libanaise ANI, a déclaré que les discussions sur les détails de la proposition étaient en cours.


Il a démenti que la proposition
"comprenne une quelconque liberté de mouvement pour l'armée israélienne au Liban"
, une condition qu'il a qualifiée d'
"inacceptable"
et de
"non négociable"
, réitérant le refus du Liban de transiger sur sa souveraineté.

Le responsable libanais a également rejeté les allégations selon lesquelles le plan prévoit le déploiement de forces de l'OTAN ou d'autres forces étrangères au Liban. Il a exprimé des objections à la disposition de la proposition prévoyant la formation d'un comité de surveillance occidental pour mettre en œuvre la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, ce que le Liban juge inacceptable.

"Nous discutons d'un mécanisme alternatif, mais le Liban n'y donnera pas suite. Il existe déjà un mécanisme établi qui pourrait être activé"
, a déclaré Berri, ajoutant que les négociations en cours progressent dans une perspective positive.

Il a également indiqué que l'arrivée de l'envoyé américain Amos Hochstein au Liban dépendait de l'évolution de ces discussions.

Adoptée le 11 août 2006, la résolution 1701 exige une cessation complète des hostilités entre le Liban et Israël et l'établissement d'une zone démilitarisée entre la Ligne bleue - la frontière de facto entre le Liban et Israël - et le fleuve Litani, permettant uniquement à l'armée libanaise et à la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) de posséder des armes et du matériel militaire dans la région.


Berri s'est abstenu de divulguer tous les détails de la proposition américaine de cessez-le-feu, qui aurait été présentée, jeudi, par l'ambassadrice américaine au Liban, Lisa Johnson.


Le radiodiffuseur public israélien Kan a toutefois affirmé que la proposition comprenait la reconnaissance par Israël et le Liban de l'importance de la résolution 1701, tout en maintenant leur droit à l'autodéfense le cas échéant.


La proposition prévoit également qu'aux côtés des forces de la FINUL, l'armée libanaise sera la seule force armée dans le sud du Liban jusqu'à la Ligne bleue, a ajouté le média.


Le texte prévoit également d'empêcher le réarmement des groupes non étatiques au Liban, conformément à la résolution 1701, soulignant que toute vente ou production d'armes au Liban se fera sous la supervision du gouvernement libanais.

Il est également précisé que le gouvernement libanais accordera aux forces de sécurité l'autorité nécessaire pour faire appliquer la résolution, contrôler toute entrée d'armes par les frontières libanaises et superviser et démanteler toute installation ou infrastructure d'armement non reconnue qui violerait les termes de l'accord.


En échange, la proposition américaine exige qu'Israël retire ses forces du Sud-Liban dans les sept jours et que l'armée libanaise les remplace. Les États-Unis et d'autres pays non spécifiés superviseraient ce retrait.


Le radiodiffuseur a noté que le plan américain prévoyait également que, dans les 60 jours suivant la signature de l'accord, le Liban devait désarmer tous les groupes militaires non étatiques présents dans le sud du pays.

Le Hezbollah n'a pas encore commenté les informations publiées par le média israélien, alors que Tel-Aviv attend la réponse du Liban à cette proposition.


Selon les médias israéliens, Washington a récemment proposé un plan exigeant que le Hezbollah se retire au nord du fleuve Litani, l'armée libanaise étant déployée dans le sud.


La proposition prévoit également d'empêcher le Hezbollah de reprendre ses positions dans la région et de mettre un terme au transfert d'armes de la Syrie vers le groupe.

Israël insiste cependant pour cibler le Hezbollah au Liban même après un accord, une position fortement rejetée par le Liban.


Le Hezbollah a souligné que toute négociation indirecte avec Israël devait reposer sur deux conditions : un cessez-le-feu et la protection totale et ininterrompue de la souveraineté du Liban.


Israël mène, depuis la fin du mois de septembre, une campagne de frappes aériennes au Liban contre ce qu'il prétend être des cibles du groupe Hezbollah, marquant ainsi une escalade dans la guerre transfrontalière qui sévit depuis un an.


Selon les autorités sanitaires libanaises, les attaques israéliennes, depuis le mois d'octobre de l'année dernière, ont fait plus de 3 400 morts, près de 14 600 blessés et plus d'un million de personnes déplacées.

Le 1er octobre de cette année, Israël a lancé une offensive au sol dans le sud du Liban.


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