Enclavé entre l'Inde et la Chine, le royaume du Bhoutan se prépare à l'élection d'un nouveau parlement le 9 janvier, que les deux géants rivaux regardent avec vif intérêt, lorgnant sur des frontières stratégiques, préviennent les analystes.
Mais l'Inde est déterminée à ne pas céder de terrain à la Chine, inquiète d'une série d'accords commerciaux et d'importants prêts conclus par Pékin, notamment avec le Bangladesh, le Népal, les Maldives et le Sri Lanka, dans ce qu'elle considère comme sa zone d'influence.
"Implications d'une portée considérable"
New Delhi voit d'un mauvais œil l'affirmation de la puissance militaire croissante de Pékin tandis que leur frontière commune de 3.500 kilomètres demeure une constante source de tensions.
L'Inde et la Chine se sont affrontées dans une guerre-éclair en 1962 qui avait vu les soldats indiens humiliés par les troupes chinoises.
"Resserrer les liens"
La relation du Bhoutan reste cependant cruciale avec l'Inde, son plus grand partenaire commercial et sa principale source d'investissements. La monnaie locale est de plus rattachée à la roupie indienne.
En décembre, le roi du Bhoutan, Jigme Khesar Namgyel Wangchuck, a annoncé la création d'une zone économique spéciale le long de sa frontière avec l'Inde.
Les deux candidats au poste de Premier ministre du Bhoutan promeuvent un rapprochement avec New Delhi pour relancer l'économie du pays, dont le produit intérieur brut atteint à peine 3 milliards de dollars.
L'Inde a annoncé une série de projets de transports, notamment une ligne ferroviaire vers le Bhoutan, mais qui dépendent en grande partie des investisseurs indiens.