UNRWA accuse Israël d'avoir bombardé une école à Gaza "sans avertissement préalable"
17:546/06/2024, jeudi
AFP
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Crédit Photo : IHA / Archive
Le commissaire général de l'office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini.
Le chef de l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, a accusé jeudi Israël d'avoir frappé "sans avertissement préalable" une école de l'UNRWA dans la bande de Gaza, abritant selon lui des milliers de déplacés.
"Une autre école de l'UNRWA transformée en abri a été attaquée, cette fois-ci à Nuseirat"
, dans le centre de la bande de Gaza, écrit M. Lazzarini sur X.
Les forces israéliennes n'ont donné aucun
"avertissement préalable, ni aux personnes déplacées ni à l'UNRWA"
, ajoute-t-il, assurant que son agence
"partage les coordonnées de toutes (ses) infrastructures (y compris de cette école) avec l'armée israélienne et les autres parties au conflit".
Dans son dernier bilan, l'hôpital Al-Aqsa, situé dans la ville de Deir Al-Balah, a annoncé que 40 personnes avaient été tuées à la suite de cette frappe. M. Lazzarini parle lui d'
"au moins 40 personnes
(...)
tuées"
et de
"nombreuses autres blessées".
L'armée israélienne a revendiqué cette attaque aérienne nocturne, qu'elle a qualifiée de "
frappe précise sur une base du Hamas située à l'intérieur d'une école de l'UNRWA dans la région de Nuseirat".
"L'école abritait 6.000 personnes déplacées lorsqu'elle a été touchée. Les allégations selon lesquelles des groupes armés auraient pu se trouver à l'intérieur de cet abri sont choquantes"
, poursuit le chef de l'UNRWA, ajoutant toutefois ne pas être en mesure de pouvoir vérifier ces accusations. M. Lazzarini dénonce:
Attaquer, cibler ou utiliser des bâtiments de l'ONU à des fins militaires représente un mépris flagrant du droit humanitaire international.
Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le mouvement de résistance palestinien Hamas,
"plus de 180 structures de l'UNRWA ont été touchées"
ce qui a entraîné la mort de
"plus de 450 personnes déplacées"
, selon M. Lazzarini.
Pour l'ONG israélienne de défense des droits humains B'Tselem, cette frappe
"constitue potentiellement un crime de guerre".
"Comme cette guerre l'a démontré depuis le début, la mort de civils est le résultat inévitable du caractère des activités de l'armée israélienne dans la bande de Gaza",
poursuit cette organisation, exhortant la communauté internationale à faire cesser les hostilités.