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Éric Bothorel, président du Groupe d’amitié France – Taiwan (Groupe d'études à vocation internationale sur les questions liées à l'expansion de l'économie taïwanaise), au sein de l’Assemblée nationale française, est arrivé à Taiwan, lundi, à la tête d’une délégation parlementaire.
La délégation française, comprenant les députés Mireille Clapot, Michel Herbillon et Constance Le Grip, et qui effectue une visite de quatre jours dans le pays, a été accueillie à l’aéroport international de Taïwan (Taoyuan) par Tsai Chi-chang, vice-président du Yuan législatif (parlement monocaméral de Taiwan).
Cette visite vise à discuter de la coopération future entre les deux pays, ainsi qu’à témoigner du
"soutien de la France à Taïwan et à réaffirmer que la position de Paris en faveur du maintien du statu quo dans le détroit de Taïwan n'a pas changé",
a déclaré Éric Bothorel aux journalistes à son arrivée à l'aéroport.
Interrogé à propos des récentes déclarations du président français Emmanuel Macron, qui avait affirmé que l'Europe devait se garder d'être entraînée dans un conflit entre les États-Unis et la Chine à propos de Taïwan, Éric Bothorel a réaffirmé que le soutien de Paris au maintien du statu quo dans le détroit de Taïwan n'avait pas changé.
"Nous souhaitons réaffirmer notre volonté de coopération. Il est plus important que jamais que nous soyons là, car nous sommes à vos côtés, nous sommes proches de vous, et notre amitié durera encore longtemps",
a-t-il déclaré. Et de souligner:
Si quelque chose arrive à Taïwan, cela changera le monde.
Constance Le Grip, autre membre de la délégation française, qui visite Taïwan pour la première fois, a déclaré aux journalistes que la délégation était venue
"pour témoigner de l'amitié profonde entre Taïwan et la France."
Les membres de la délégation française ont également tenu à clarifier que leur visite à Taïwan, qui durera jusqu'à jeudi, avait été planifiée bien avant la polémique déclenchée par les récentes déclarations du président français.
À l'issue d'une visite d'État de trois jours en Chine, entamée le 5 avril courant, le président français Emmanuel Macron avait déclaré, revendiquant l’autonomie stratégique de l’UE, que
"la pire des choses serait de penser que nous, Européens, devrions être suivistes sur ce sujet et nous adapter au rythme américain et à une surréaction chinoise".
Cette déclaration a suscité des critiques de la part de certains hommes politiques et commentateurs en Europe et aux États-Unis, l'ancien président américain Donald Trump l'accusant de
à Pékin.
Le président Macron a ensuite insisté sur le fait que la position de la France et de l'Europe sur Taïwan demeurait inchangée.
Paris
"est pour un statu quo à Taïwan, soutient la politique d’une seule Chine et [la recherche] d’un règlement pacifique"
, a-t-il déclaré le 12 avril, lors d’une conférence de presse tenue à l’occasion de sa visite aux Pays-Bas.
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