Un tribunal indien rejette l'action de Twitter concernant des ordonnances de retrait de contenus

15:1430/06/2023, vendredi
MAJ: 30/06/2023, vendredi
AFP
Le logo de Twitter. Crédit photo: CONSTANZA HEVIA / AFP
Le logo de Twitter. Crédit photo: CONSTANZA HEVIA / AFP

Un tribunal indien a condamné vendredi Twitter à une amende de 61.000 dollars après avoir rejeté son recours contre des ordonnances de suppression de tweets et de comptes critiques à l'égard du gouvernement du Premier ministre Narendra Modi.

La Haute Cour de l'État de Karnataka à Bangalore, où sont basées les activités indiennes de Twitter, a rejeté l'affaire et imposé une sanction financière de cinq millions de roupies (61.000 dollars) après qu'un juge l'a jugée
"dénuée de fondement"
, a rapporté le site local d'information juridique LiveLaw.

Réagissant au verdict, le vice-ministre indien des technologies de l'information, Rajeev Chandrasekhar, a tweeté que les plateformes exerçant dans le pays devaient
"se conformer à la loi indienne".

Contacté par l'AFP, le bureau indien de Twitter n'a pas répondu dans l'immédiat.

Twitter avait déclaré l'année dernière que l'Inde se classait au quatrième rang mondial concernant le nombre de demandes de retrait de contenu formulées par un gouvernement, derrière le Japon, la Russie et la Turquie.


La plateforme retire ou bloque régulièrement des contenus à la demande des autorités indiennes.


M. Dorsey, qui a cofondé Twitter et quitté son poste de directeur général en 2021, a déclaré en juin que Twitter avait subi des pressions soutenues de la part des autorités indiennes pendant son mandat.

M. Chandrasekhar avait alors réagi en qualifiant les accusations de M. Dorsey de
"mensonge pur et simple".

Les groupes de défense des droits humains affirment que la liberté d'expression est menacée en Inde, qui a perdu 21 places au classement mondial de la liberté de la presse (161 sur 180 pays) depuis l'arrivée au pouvoir de M. Modi en 2014.


Les autorités indiennes imposent régulièrement des coupures d'internet pendant les périodes de troubles, notamment un black-out de plusieurs mois en 2019 dans la province contestataire du Cachemire, après la révocation de force de son statut d'autonomie.


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