ÉDITION:

Un procès ou le bâton: le Premier ministre cambodgien menace ses opposants avant un scrutin national

11:279/01/2023, lundi
AFP
Le second co-premier ministre cambodgien Hun Sen (C) répond aux questions des journalistes après avoir prononcé un discours devant les villageois de Kampong  archives. @AFP
Le second co-premier ministre cambodgien Hun Sen (C) répond aux questions des journalistes après avoir prononcé un discours devant les villageois de Kampong archives. @AFP

"Des poursuites judiciaires ou le bâton": le Premier ministre cambodgien Hun Sen a menacé lundi ceux qui l'accusent de truquer les élections, à six mois des législatives auxquelles il est candidat.

"
Il n'y a que deux options: des poursuites en justice, ou le bâton... Laquelle voulez-vous choisir
?", a-t-il lancé depuis la province de Kampong Cham (centre).
L'un des plus anciens dirigeants au monde, qui s'apprête à célébrer ce week-end 38 années au pouvoir, a promis de mobiliser les membres de son parti pour "
mettre une raclée
" à quiconque oserait le critiquer.

Hun Sen, âgé de 70 ans, dirige d'une main de fer ce petit pays d'Asie du Sud-Est, où ses rivaux font l'objet d'une intense campagne de répression, dénoncée par les groupes de défense des droits humains.

Son mouvement politique, le Parti du peuple cambodgien (PCC), détient tous les sièges du Parlement depuis les élections controversées de 2018. Le PCC aborde comme grand favori le scrutin national prévu en juillet prochain.

Le chef du gouvernement a donné le mot d'ordre à ses avocats de surveiller les discours de ses opposants, et de porter plainte en cas de diffamation présumée.

"
Nous ne laisserons pas être accusés de voleurs tout le temps (...) qui volent les voix. Nous allons poursuivre en justice tous ceux qui disent ça
", a-t-il martelé.

Le dirigeant et candidat à sa réélection a également rappelé son engagement contre la violence.

De nombreux adversaires de Hun Sen vivent à l'étranger pour éviter la prison suite à de multiples condamnations au Cambodge, comme le leader de l'opposition Sam Rainsy, exilé en France depuis 2015.

Dans le dernier exemple de cet acharnement judiciaire dénoncé par les dissidents, un tribunal a prononcé en décembre des peines de plusieurs années de prison à l'encontre de 36 opposants, dont Sam Rainsy, à l'issue d'un procès de masse.

Le principal parti d'opposition, le Parti de la lumière des bougies (CP), fondé par Sam Rainsy en 1995, a obtenu 18% à des élections locales en juin dernier.

Le vice-président du CP Son Chhay, un allié de longue date de Sam Rainsy, a été condamné à payer 750.000 dollars au PCC pour diffamation contre le parti au pouvoir qu'il accusait de fraude électorale.










                

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