Le représentant américain Michael McCaul (G) et le président de Taiwan Lai Ching-te (D) lors d'une réunion au bureau présidentiel à Taipei, à Taïwan.
Un influent parlementaire américain a affirmé lundi le soutien de Washington à Taïwan contre l'"agression" chinoise, lors de la première visite d'une délégation du Congrès américain sur l'île depuis l'investiture de son nouveau président.
Michael McCaul, représentant républicain et président de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, a indiqué, lors d'une rencontre avec le président Lai Ching-te, que ses collègues et lui apportaient un
"soutien sans faille à cette belle île".
La semaine dernière, la Chine a organisé des manœuvres militaires d'ampleur autour de Taïwan, trois jours après le discours d'investiture de Lai Ching-te perçu par la Chine comme un
"aveu de l'indépendance"
de l'île.
La Chine estime que Taïwan est l'une de ses provinces, qu'elle n'a pas encore réussi à réunifier avec son territoire depuis la fin de la guerre civile et l'arrivée au pouvoir des communistes en 1949.
M. McCaul a condamné ces
"exercices militaires menaçants",
estimant que cela montrait que la Chine
"n'était pas intéressée par la prise de Taïwan par des moyens pacifiques"
.
Arrivé dimanche, il est accompagné d'une délégation composée à la fois de démocrates et de républicains, le soutien à Taïwan du Congrès étant formé selon lui sur
"une base bipartite".
Toutes les démocraties doivent s'unir contre l'agression et la tyrannie.
"Que ce soit Poutine en Russie, l'ayatollah en Iran ou le président Xi, notre voisin en Chine, une alliance impie érode la paix dans le monde"
, a-t-il déclaré à M. Lai.
Lai Ching-te a remercié la délégation pour son soutien, espérant que le Congrès
"continuera d'assister Taïwan dans le renforcement de ses capacités d'auto-défense".
Le président taïwanais a indiqué:
Je vais engager des réformes et soutenir la défense nationale, pour montrer au monde la détermination du peuple taïwanais à défendre sa patrie.
Les États-Unis, qui ont accordé leur reconnaissance diplomatique à la République populaire de Chine en 1979 au détriment de TaÏwan, restent cependant l'allié le plus puissant de l'île et son principal fournisseur d'armes.
Le président américain Joe Biden a lui-même indiqué qu'il n'était pas favorable à l'indépendance de Taïwan, mais qu'il était prêt à défendre militairement l'île si nécessaire.
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