Tunisie: Rached Ghannouchi condamné à un an de prison

La Cour d'appel de Tunis a confirmé ce vendredi la condamnation du chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, à trois ans de prison dans le cadre de l'affaire dite de "lobbying".

Nous avons laissé derrière nous un autre mois de Ramadan. Comme l'année dernière, comme celle d'avant et celle d'avant encore, il est venu et il est parti. Lorsque nous avons célébré l'Aïd l'année dernière et les années précédentes, l'agression israélienne était encore à l'ordre du jour, et ce qui était bien plus déchirant que cette agression était l'apathie du monde islamique. Aujourd'hui, c'est encore l'Aïd et cette agression, ainsi que cette apathie, sont présentes à un degré bien plus flagrant.

La détention de Rachid al-Ghannouchi , 82 ans, leader du mouvement Nahda en Tunisie, qui se caractérise par une politique modérée, raisonnable et réfléchie, n'est pas un événement que l'on peut simplement passer sous silence. Nous pouvons dire que cet événement nous fournit toutes les données pour diagnostiquer l'état actuel, les problèmes et les maladies du monde islamique. Ghannouchi est un homme politique tunisien, mais il n'est pas seulement tunisien et pas seulement politique. C'est un penseur,

Une manifestation a été organisée à Ankara en soutien à Rached Ghannouchi, leader du parti politique tunisien Nahda, arbitrairement arrêté par les autorités tunisiennes. Arborant des drapeaux tunisiens et turcs, les manifestants ont brandi des banderoles contenant des slogans tels que "Liberté pour Ghannouchi", "Ghannouchi n'est pas seul", "A bas les dictateurs cruels" et "Ne dors pas musulman, prends soin de ton frère". Plusieurs personnalités sont intervenues, parmi lesquelles Mustafa Kir, président de la plate-forme de la société civile d'Ankara, Ömer Lütfi Türkmenoğlu, président de l'Association internationale de la connaissance et de la perception (BİLAL), ou encore le Dr. Ramazan Arıtürk, qui a notamment déclaré que l'arrestation de Ghannouchi constitue "la dernière étape des menaces contre la démocratie tunisienne". L’intervention la plus marquante est celle de Soumaya Ghannouchi, fille de l’ancien président du Parlement tunisien, qui a déclaré : “Tous ces procès politiques injustes sont l’œuvre d'un putschiste." Affirmant que le président Recep Tayyip Erdogan s'est également rangé du côté de son père, Soumaya Ghannouchi a déclaré : “Votre soutien nous donne sans aucun doute de la force et nous donne la détermination de poursuivre notre lutte. Nous n'abandonnerons jamais tant que nous n'aurons pas vu la fin de cette dictature dégoûtante." Rached Ghannouchi a été arrêté par les forces de sécurité lors de la perquisition de son domicile au moment de l'iftar du 17 avril, qui correspond avec la Nuit du Destin chez les musulmans. Après cela, les forces de sécurité ont fermé les siège d'Ennahda.