Le Président tunisien, Kais Saied. Crédit Photo: FETHI BELAID / AFP
Le président tunisien, Kaïs Saïed, a déclaré mardi que "l'Etat ne peut se départir de son rôle social".
C’est ce qui ressort de sa rencontre avec Ferid Belhaj, vice-président du Groupe de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, mardi au Palais de Carthage.
Saïed a déclaré que le fait de
“s'attaquer à de nombreux problèmes aujourd'hui nécessite la formulation de nouvelles perceptions qui prennent en compte, en premier lieu, le rôle de l'État qui garantit les droits humains fondamentaux tels que la santé, l'éducation, la sécurité sociale entre autres services“.
Il a ajouté:
L'État doit réduire les inégalités sociales qui ont augmenté au cours des dernières décennies et conduit à une aggravation de la crise économique et sociale.
La présidence tunisienne a précisé que la rencontre entre Saïed et Belhaj a porté sur
“les relations de la Tunisie avec le Groupe de la Banque mondiale et les projets qui ont été financés par la Banque internationale pour la reconstruction et le développement et l'Association internationale de développement, notamment dans le domaine social, avec la construction d'établissements d'enseignement en général"
.
Cependant, les syndicats ont imputé en partie au président Saïed l'aggravation de la crise économique et sociale que subit le pays, avec son refus de dialoguer avec eux. Lundi, le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT, Centrale syndicale), Noureddine Taboubi, a déclaré lors d'un rassemblement de travailleurs dans la capitale Tunis, pour célébrer la Journée internationale des travailleurs, que
"l'absence de dialogue entre les autorités et les partenaires sociaux ne fera qu’aggraver les divisions de la société tunisienne".
La Tunisie est engluée dans une grave crise économique et financière. Le pays traverse également une crise politique depuis le 25 juillet 2021, date à laquelle le président Kaïs Saïed a imposé des mesures d’exception.
Des partis politiques tunisiens considèrent les mesures d’exception de Saïed comme étant un
"coup d'Etat contre la Constitution de 2014 et une consécration du pouvoir autocratique"
, tandis que d'autres formations politiques estiment qu'il s'agit d'une
du processus révolutionnaire de 2011, qui avait fait chuter le pouvoir de l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali (1987-2011).
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