Le président du Suriname Chan Santokhi a annoncé dimanche vouloir un retour à la normale sur le plan économique après les émeutes contre la vie chère qui ont ébranlé le pays deux jours auparavant.
La ministre de l'Education Marie Levens a précisé que les cours seront suspendus lundi mais que les enseignants devront être présents au sein des écoles.
Le vice-président Ronnie Brunswijk s'est quant à lui exprimé dans les deux langues locales pour appeler les anciens à convaincre les jeunes à ne pas prendre part aux violences.
Entre 1.000 et 2.000 personnes ont manifesté vendredi contre les hausses de prix des produits alimentaires, de l'essence et de l'électricité mais la protestation a ensuite dégénéré en émeute avec des manifestants qui ont tenté d'entrer dans le Parlement. Des pillages ont ensuite eu lieu dans le centre-ville tout proche.
Selon le bilan officiel actualisé dimanche soir, 143 personnes ont été interpellées depuis vendredi. Sur ce nombre, 74 restent détenues alors que les autres ont été libérées à l'issue de leur interrogatoire.
Petit pays de 600.000 habitants du nord-est de l'Amérique du Sud, le Suriname est plongé dans une grave crise économique, avec une inflation galopante et une dette extérieure qui a explosé. L'ex-colonie néerlandaise attend avec impatience l'exploitation de réserves de pétrole qui s'annoncent importantes.
Le gouvernement prévoyait des réformes fiscales avec notamment la suppression des subventions pour l'électricité, l'eau et l'essence.
Le président Santokhi est sous le feu de l'opposition, mais il souligne que, dans le cadre du programme de restructuration économique prévu par le programme du Fonds monétaire international, il doit réduire les coûts.