- 15.11.2024, Cuma
- 03:39
Des journalistes et des sympathisants allument des bougies sur la tombe du journaliste assassiné Lasantha Wickrematunge à l'occasion du 12e anniversaire de sa mort, à Colombo, le 8 janvier 2021.
La famille de Lasantha Wickrematunge, un journaliste sri-lankais assassiné, a demandé lundi au nouveau président de gauche du Sri Lanka, Anura Kumara Dissanayaka, de rouvrir l'enquête sur sa mort, un crime qui avait suscité une vive condamnation internationale.
Wickrematunge avait été tué en janvier 2009 par des hommes identifiés comme membres des services de renseignement, associés à la famille influente des Rajapaksa. Le journaliste avait critiqué Gotabaya Rajapaksa, alors secrétaire du ministère de la Défense et futur président (2019-2022), l'accusant de corruption dans un contrat d'armement avec l'Ukraine. Il devait témoigner contre Rajapaksa peu après sa mort.
La récente élection de Dissanayaka a redonné de l'espoir à la famille du journaliste.
"Nous espérons qu'il se confrontera enfin aux atrocités des droits humains au Sri Lanka",
a déclaré Ahimsa Wickrematunge, la fille de la victime.
La famille a également intenté une action en justice aux États-Unis contre Gotabaya Rajapaksa pour son rôle présumé dans le meurtre et la torture de prisonniers tamouls. Rajapaksa avait renoncé à sa citoyenneté américaine pour briguer la présidence en 2019.
Sous pression après une grave crise économique et des manifestations massives, Gotabaya Rajapaksa a fui son palais en juillet 2022. Il est accusé d'avoir ordonné l'assassinat de journalistes et d'opposants politiques pendant la guerre civile (1983-2009), mais son successeur, Ranil Wickremesinghe, n'a rouvert aucune enquête sur ces crimes.
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