La survie de plus en plus difficile des Palestiniens de la bande de Gaza dans des tentes inondées

17:3131/12/2024, Salı
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Des Palestiniens déplacés se précipitent pour s'abriter pendant une tempête dans un camp de fortune dans la ville de Gaza, le 31 décembre 2024.
Crédit Photo : Omar AL-QATTAA / AFP
Des Palestiniens déplacés se précipitent pour s'abriter pendant une tempête dans un camp de fortune dans la ville de Gaza, le 31 décembre 2024.

Les tentes dans lesquelles vivent les Palestiniens déplacés dans la bande de Gaza sont inondées en raison de la pluie et des vagues de froid de la saison hivernale.

Le génocide se poursuit depuis plus de 15 mois dans la bande de Gaza, où vivaient environ 2,3 millions de Palestiniens avant les attaques israéliennes du 7 octobre 2023.


Selon les données des Nations unies, outre les pertes en vies humaines et les blessures dues aux attaques israéliennes, 9 personnes sur 10 à Gaza ont été déplacées.

La plupart des Palestiniens déplacés à Gaza doivent vivre dans des tentes de fortune, en raison des importantes destructions causées par les attaques israéliennes. Avec la chute des températures, les conditions de vie des Palestiniens de Gaza se sont encore détériorées.


Les Palestiniens déplacés dans la bande de Gaza luttent pour survivre, affamés, assoiffés et exposés à des températures glaciales.


Alors qu'ils sont confrontés à une nouvelle catastrophe humanitaire à l'aube de la deuxième saison hivernale marquée par les attaques israéliennes, deux millions de Palestiniens déplacés vivent un véritable calvaire.


Les habitants de Gaza, qui ont été déplacés à plusieurs reprises, vivent dans des tentes en tissu et en nylon déchirées et inutilisables. Les tentes dans lesquelles ils vivent sont inondées à cause des intempéries de la saison hivernale.

Privés de produits de première nécessité tels que les vêtements, les lits et les couvertures, les Palestiniens déclarent qu'ils ne peuvent pas dormir la nuit pour protéger leurs tentes et leurs proches de l'eau de pluie.


Iyad Abu Awdeh, Palestinien dont la tente a été inondée par l'eau de pluie dans le stade de Yarmouk, au centre de la ville de Gaza, a relaté à Anadolu la difficulté de la situation en raison des fortes pluies qui se sont abattues sur la ville de Gaza.

Il a confié:


"J'ai trouvé mon enfant handicapé de 9 ans, Ibrahim, coincé sous l'eau de pluie qui s'infiltrait dans la tente"

Et d'ajouter:
"La tragédie que nous vivons à chaque instant est très lourde; le monde entier doit intervenir pour améliorer nos conditions de vie. Une véritable catastrophe pourrait se produire dans les jours à venir si une solution n'est pas trouvée pour les Palestiniens déplacés qui sont forcés de vivre dans des tentes faites de tissu et de nylon".

Le père palestinien a déclaré que les tentes utilisées ne protègent pas du froid et ont été inondées à plusieurs reprises depuis que sa famille y vit. Il a ajouté avoir été contraint de déménager il y a plus d'un mois et demi dans la partie nord de Gaza, où il n'a pu trouver d'autre abri pour sa famille de 8 personnes que des tentes.

Yahya Gabun et sa famille vivent dans le camp de réfugiés d'Al-Shati, dans la ville de Gaza, après avoir été déplacés de force de la ville de Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza. Ils font partie de ceux qui s'accrochent à la vie dans une tente de fortune.


La mère Iman Gabun a indiqué avoir essayé toutes sortes de solutions pour se protéger de l'hiver et du froid extrême, mais tous ses efforts se sont soldés par un échec. Iman Gabun a déclaré que leurs tentes avaient été inondées à plusieurs reprises.


"Nous avions l'habitude de vivre comme des êtres humains dans notre maison. Nous avions suffisamment de couvertures pour nous protéger du froid et de la pluie. Il n'est pas possible de nous offrir dans la tente ce que nous avons à la maison"
, a-t-elle déploré.

Cinq personnes vivent dans la tente, dont un bébé nommé Kays âgé d'un an à peine. Iman Gabun révèle qu'ils vivent dans des conditions tragiques, en raison du froid et du manque d'équipement de chauffage, et qu'ils risquent de mourir de froid.

"Ce que je crains le plus par temps froid et sous la pluie, c'est mon fils Kays, né dans l'ombre de l'agression israélienne, et qui a souffert avec nous. À chaque instant, je regarde mon fils et je le surveille attentivement, car je crains qu'il ne meure de froid ou qu'il ne tombe à l'eau sans que nous nous en rendions compte"
, confie la mère de famille.

Elle a souligné que les efforts des organisations caritatives et des organisations d'aide n'ont pas atteint leurs objectifs, ajoutant que les personnes déplacées du nord de Gaza sont privées de leurs besoins vitaux et ont désespérément besoin de tout.

Elle a appelé les organisations internationales et les autorités à prendre des mesures urgentes pour améliorer leur quotidien.


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