La situation est particulièrement préoccupante à al-Facher, où les combats avaient cessé il y a près de deux mois, car de nombreuses familles fuyant pillages, viols, bombardements et exécutions sommaires ailleurs au Darfour (ouest) s'y sont réfugiées.
Des habitants rapportent à l'AFP que les violences ont repris tard jeudi. Ils expliquent:
À la tombée de la nuit, on a entendu des combats à l'arme lourde venus de l'est de la ville.
Si la guerre entre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo a ravagé Khartoum et poussé plus de trois millions d'habitants de la capitale à la fuite ou à l'exil, le conflit est différent au Darfour.
Dans cette vaste région, la guerre avait déjà fait des ravages en 2003 et la Cour pénale internationale (CPI), qui parlait de génocide à l'époque, met en garde contre une répétition de l'histoire.
Plus à l'est, à 800 km de Khartoum, al-Foula, le chef-lieu du Kordofan-Ouest, jusqu'ici épargnée, a elle aussi été gagnée par les combats. Un habitant rapporte:
Les FSR affrontent l'armée et la police et dans leurs échanges de tirs, des bâtiments publics ont été incendiés.
Depuis le 15 avril, seul un bilan très sous-estimé de la guerre a été établi: 3 900 morts, selon l'ONG ACLED. Et quatre millions de personnes ont dû fuir leur maison.